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L'arrêt sur les voies du train conduit par le cheminot retrouvé décédé a bloqué les TGV dans les deux sens sur la LGV Sud-Est. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Selon une porte-parole de la SNCF, c'est "de mémoire" la première fois qu'un tel incident se produit.
Le conducteur "a mis fin à ses jours alors que le train était en train de rouler", a indiqué la SNCF dans un communiqué. Son corps sans vie a été découvert un peu plus tard, a précisé une source policière.
Ce suicide a été à l'origine d'importantes perturbations le soir du Réveillon de Noël sur la ligne reliant Paris au Sud-Est de la France. Elles ont concerné une dizaine de trains et affecté des milliers de voyageurs, avec des retards allant jusqu'à cinq heures.
Une enquête judiciaire a été ouverte pour recherches des causes de la mort, a indiqué le parquet. La SNCF a déploré un "terrible drame" qui plonge dans le "deuil" toute la famille cheminote.
Elle a expliqué que les systèmes de sécurité avaient parfaitement fonctionné.
Dès que le conducteur "a abandonné son poste de conduite, les dispositifs d'arrêt automatique du train se sont activés et le train s'est arrêté automatiquement", a-t-elle précisé.
"La sécurité des passagers du train n'a été menacée à aucun moment, pas plus que la sécurité des circulations, le central de gestion des circulations ayant été alerté immédiatement automatiquement", a encore dit la compagnie ferroviaire.
"Ça a plutôt très bien fonctionné puisque les usagers n'ont pas été mis en danger", a confirmé Philippe Tabarot, le nouveau ministre des Transports, sur France Info.
Le syndicat CGT Cheminots, qui s'est dit "en deuil", a déploré sur X des attaques "scandaleuses" contre la corporation alors que des abonnés évoquaient une mise en danger des passagers.
La SNCF explique que le dispositif de sécurité, appelé "Veille Automatique avec Contrôle du Maintien d'Appui" (VACMA), "permet de confirmer la présence active du conducteur en permanence" dans la cabine de conduite du train.
Le conducteur doit ainsi "alternativement appuyer puis relâcher soit une pédale avec le pied soit un contacteur avec la main", indique la SNCF. "S'il ne relâche pas la pression toutes les 30 secondes ou s'il ne réappuie pas sur le mécanisme au bout de 5 secondes, une alarme très bruyante se déclenche dans la cabine de conduite pour le faire réagir. Il a 3 secondes pour le faire".
"S'il ne le fait pas, les moteurs du train coupent automatiquement leur effort de traction et le dispositif automatique de freinage d'urgence se déclenche en même temps", précise la compagnie.
"C'est ce qui a permis qu'il n'y ait pas de mise en danger de la vie des nombreux voyageurs qui étaient dans ce train (qui) était bondé", a confirmé Philippe Tabarot.
La SNCF a annoncé mercredi 25 décembre sur son site la "reprise progressive" du trafic. "Quelques retards sont encore à prévoir", a-t-elle toutefois prévenu.
AFP/VNA/CVN