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| Lors du dernier Euro Féminin en 2022, les anglaises s’étaient imposées en finale face à l’Allemagne. |
| Photo : AFP/VNA/CVN |
Réunis dans l'après-midi à Nyon, en Suisse, les 20 membres du comité exécutif de l'UEFA désigneront le successeur de la Suisse, organisateur l'été dernier du tournoi continental féminin.
Si les dernières attributions de l'instance avaient été une formalité - l'Euro-2028 aux îles britanniques et l'Euro-2032 au duo Italie - Turquie, sans concurrence - l'annonce attendue (à partir de 17h15 françaises) est cette fois plus disputée.
Difficile néanmoins de faire de l'Allemagne une candidature comme les autres, entre son poids sportif - huit titres européens pour son équipe féminine -, l'expérience de deux Euros féminins (1989, 2001) et celle du tournoi masculin 2024.
"Nous sommes confiants, nous avons vraiment soumis une bonne candidature", estimait récemment le patron de la fédération allemande (DFB) Bernd Neuendorf auprès de l'agence SID, filiale de l'AFP.
Dépasser le million de billets
Revancharde après avoir vu la FIFA lui préférer en 2024 le Brésil pour accueillir le Mondial-2027, l'Allemagne ambitionne "d'aider à réaliser (...) l'énorme potentiel encore inexploité" du football féminin, selon son dossier.
"Nous avons les grandes arènes et je suis convaincu que nous pouvons les remplir", avance Bernd Neuendorf, alors que l'Allemagne présente huit stades surpassant nettement les exigences de jauge de l'UEFA.
Si celui de Wolfsburg offre seulement 26.000 sièges, Leipzig, Cologne et Hanovre dépassent les 40.000, Düsseldorf et Francfort les 50.000, Dortmund et l'Allianz Arena de Munich les 60.000.
Au total, l'Allemagne vise "plus d'un million de billets vendus", contre 657.291 cet été en Suisse, un critère important puisque l'Euro féminin demeure déficitaire pour l'UEFA malgré son succès populaire croissant.
Le pays met également en avant sa centralité et son réseau ferroviaire dense, un atout déjà apprécié en Suisse qui avait réussi à acheminer 86% de ses détenteurs de billets en transports publics, à pied ou à vélo.
Danemark - Suède en habitués
Face à la première puissance européenne, l'Italie et le Portugal ont jeté l'éponge, pour se concentrer respectivement sur la co-organisation de l'Euro-2032 (avec la Turquie) et du Mondial-2030 (avec l'Espagne et le Maroc).
Reste en lice la Pologne, qui était déjà candidate à l'accueil de l'Euro-2025 et a participé en Suisse à la première grande phase finale de son histoire (élimination en poules).
Le pays monte en puissance et accueillera l'an prochain le Mondial féminin des moins de 20 ans, mais les huit stades proposés sont de taille bien plus modeste que les enceintes allemandes.
Enfin, Danemark et Suède ont de nouveau uni leurs forces après avoir eux aussi tenté de décrocher l'édition 2025 avec leurs voisins finlandais et norvégien, cette fois hors course.
Non seulement les deux pays ont déjà accueilli de grands tournois féminins (Euro-1991 pour le Danemark, Euro-1997 avec la Norvège et 2013 seul pour la Suède, en plus du Mondial-1995) mais ils ont une forte et ancienne tradition de football féminin.
Leur handicap concerne deux des quatre stades proposés côté danois - celui d'Odense, trop petit, et une nouvelle enceinte à bâtir à Aarhus -, alors que la Suède offre quatre enceintes de 21.000 à 50.000 sièges.
AFP/VNA/CVN



