Mondial-2026 : malgré des défis, la ville de Toronto "sera prête" promet sa responsable

Incertitude budgétaire, désaccords financiers avec la FIFA, afflux attendu de supporteurs préférant éviter le voisin américain... Malgré des préparatifs compliqués, Toronto, une des deux villes hôtes canadiennes du Mondial-2026, promet d'être "prête" le 12 juin pour son premier match du tournoi.

>> Mondial-2026 : la Croatie qualifiée en battant les Iles Féroé

>> Mondial-2026 : mission remplie sans saveur en Azerbaïdjan pour la bleusaille

>> Mondial-2026 : soulagée et rassurée, l'Allemagne verra l'Amérique l'été prochain

Des fans prennent des photos de Lionel Messi, la star de l'Inter Miami CF, au stade BMO de Toronto.
Photo : AFP/VNA/CVN

C'est tout du moins l'engagement de la directrice générale de la Coupe du monde 2026 pour Toronto, Sharon Bollenbach, selon qui les obstacles auxquels fait face la capitale de l'Ontario étaient prévisibles.

Se porter candidat "fut une décision audacieuse", affirme-t-elle dans un entretien à l'AFP. "Or, je crois sincèrement que les grandes villes comme Toronto doivent parfois prendre des décisions audacieuses, qui ne font pas toujours l'unanimité."

Le prochain Mondial sera le premier de l'histoire à se dérouler dans trois pays, et contrairement aux États-Unis et au Mexique, le Canada n'a encore jamais accueilli la grand-messe du football. Si sept matches se joueront dans l'ouest à Vancouver, où se déroulèrent les JO d'hiver en 2010, six autres se disputeront à Toronto, la plus grande ville canadienne avec plus de trois millions d'habitants (hors agglomération).

Négociations tendues 

Or, la cité, réputée pour son multiculturalisme, a dû s'engager à accueillir la Coupe du monde avant même d'obtenir les engagements financiers de la province de l'Ontario. A un peu plus de six mois du coup d'envoi du premier match, et alors que le BMO Field, enceinte habituelle de l'équipe nationale, fait l'objet de quelques travaux de rénovation, l'accord de financement n'est pas encore finalisé, les négociations budgétaires entre la province et sa capitale étant une source constante de tensions.

De l'autre côté du pays, les coûts plus élevés inquiètent à Vancouver, en partie là aussi en raison des rénovations nécessaires du stade, le BC Place, qui accueillera son premier match le 13 juin. Le secteur privé de la ville a par ailleurs pointé le nombre insuffisant de chambres d'hôtel, ont rapporté les médias locaux.

Si elles doivent n'accueillir que 13 rencontres dont un huitième de finale chacune, les deux villes canadiennes vont devoir se préparer à un afflux important de visiteurs alors que la compétition battra son plein. Certains fans pourraient bien préférer se rendre au Canada plutôt qu'aux États-Unis, quand d'autres suivront logiquement leur équipe nationale.

Selon les prévisions, quelque 300.000 visiteurs sont attendus à Toronto. Un chiffre susceptible d'évoluer après connaissance du tirage au sort le 5 décembre et du calendrier des matches, avec lieux et horaires, le lendemain.

L'ombre de Trump 

Le président américain Donald Trump a promis en mai que tous les fans seraient les bienvenus dans son pays pendant la Coupe du monde mais son discours s'est durci depuis, puisqu'il a annoncé des restrictions contre les ressortissants de 19 pays, après une attaque perpétrée contre des gardes nationaux par un ressortissant afghan.

De fait, les entrées touristiques aux USA sont en chute depuis son retour à la Maison Blanche en janvier 2025. Un frein qui trouve son origine dans sa politique anti-immigration toujours plus stricte, qui affecte grandement les relations entre Washington et ses deux voisins, déjà très tendues en raison de la guerre commerciale déclenchée quelques mois après sa prise de fonctions.

Au delà du contexte géopolitique, les négociations entre Toronto et la FIFA sur la questions des dépenses ont été parfois été serrées, quoique marquées par une certaine "flexibilité", selon Mme Bollenbach, qui salue "un dialogue vraiment positif".

La ville canadienne a ainsi pu signifier à l'instance dirigeante du foot mondial quand les demandes lui semblaient "un peu exagérées" ou quand d'autres "n'étaient pas gérables d'un point de vue budgétaire".

La FIFA, qui souhaitait par exemple que Toronto construise trois nouveaux terrains d'entraînement, a finalement "accepté de faire marche arrière" pour qu'il n'y en ait qu'un, explique Mme Bollenbach. "Nous voulions nous assurer que si nous les construisions, ceux-ci seraient réellement utilisés."

Ce faisant, l'absence de grands projets d'investissement a permis jusqu'ici de contenir les dépenses, se félicite encore Mme Bollenbach, le budget actuel pour recevoir le Mondial à Toronto étant fixé à environ 380 millions de dollars canadiens (233 millions d'euros).

AFP/VNA/CVN

Rédactrice en chef : Nguyễn Hồng Nga

Adresse : 79, rue Ly Thuong Kiêt, Hanoï, Vietnam

Permis de publication : 25/GP-BTTTT

Tél : (+84) 24 38 25 20 96

E-mail : courrier@vnanet.vn, courrier.cvn@gmail.com

back to top