M. Ban a reçu ensemble en fin de matinée les 4 membres de ce groupe, présidé par l'ancien Premier ministre néo-zélandais, Geoffrey Palmer. Celui-ci est secondé par l'ancien président colombien, Alvaro Uribe. Le groupe comprend aussi un Israélien, Joseph Ciechanover, et un Turc, Ozdem Sanberk.
Le groupe devait avoir dans l'après-midi une première séance de travail et commencer à décider de son mode opératoire, a indiqué l'ONU dans un communiqué.
M. Ban a souligné que le panel devrait "chercher à obtenir la coopération la plus complète de la part des autorités nationales", selon ce communiqué. Il a donné instruction aux membres du groupe de s'inspirer de la déclaration adoptée par le Conseil de sécurité à l'époque de l'incident.
Dans cette déclaration, le Conseil avait demandé "une enquête impartiale, crédible et transparente conforme aux critères internationaux" sur l'incident. Le communiqué de l'ONU réaffirme que le groupe d'experts "n'est pas censé déterminer des responsabilités criminelles individuelles mais doit examiner et caractériser les faits, les circonstances et le contexte de l'incident, ainsi que recommander les moyens d'éviter de futurs incidents".
Dans ce but, le panel "examinera les rapports résultant des enquêtes nationales" effectuées sur l'incident et "pourra demander toute clarification et information qu'il jugera utile aux autorités nationales compétentes".
Bien que disposant d'un représentant au sein du panel, Israël a menacé le 10 août de boycotter ce groupe s'il demandait à interroger ses soldats.
"Le Premier ministre (Benjamin Netanyahu) a clairement fait savoir qu'Israël ne coopérera pas et ne participera pas à une commission qui demanderait à interroger des soldats", a prévenu Nir Hefetz, son porte-parole. "Avant qu'Israël annonce sa participation à cette commission, nous nous sommes assurés lors de négociations intensives en coulisses que le mandat de cette commission soit équitable, responsable et ne porte pas atteinte aux intérêts vitaux et de sécurité d'Israël", a-t-il ajouté.
M. Ban avait démenti le 9 août l'existence d'un accord excluant que les experts interrogent des militaires israéliens.
M. Netanyahu avait dû accepter, début août, sous la pression internationale et pour tenter de surmonter une crise avec la Turquie, la formation par l'ONU de ce panel.
Neuf Turcs avaient été tués dans des heurts avec les commandos israéliens lors de l'abordage d'un ferry turc le 31 mai, alors que le navire tentait de forcer le blocus israélien autour de la bande de Gaza contrôlée par le Hamas.
AFP/VNA/CVN