Inondations : la catastrophe naturelle endeuille encore l'Asie

Les secouristes et l'armée chinoise se débattaient le 9 août contre des montagnes de boue, parfois à mains nues, pour retrouver des survivants parmi le millier de personnes portées disparues 2 jours après des glissements de terrain dans le Gansu.

Le dernier bilan provisoire de la catastrophe survenue samedi dans une région isolée de cette province du Nord-Ouest de la Chine s'établissait à 337 morts et 1.148 disparus, a indiqué l'agence Chine Nouvelle. Un précédent bilan faisait état de 137 morts.

Cette nouvelle catastrophe, provoquée par de fortes pluies, endeuille encore la Chine, déjà aux prises cette année avec ses pires inondations en 10 ans qui ont fait 2.100 morts.

Les coulées de boue ont recouvert une zone de 5 kilomètres de long et 500 mètres de large, selon Chine Nouvelle, les eaux boueuses ayant atteint par endroit le 3e étage des bâtiments.

Dans cette région montagneuse dont un tiers de la population est tibétaine, tous les bâtiments ont été rasés dans au moins 3 villages par un torrent de boue et de pierres.

Dans le district le plus touché, celui de Zhouqu, qui compte 135.000 habitants, la couche de boue atteignait 2 mètres dans certaines rues.

Arrivé sur place dimanche, le Premier ministre Wen Jiabao a appelé les milliers de sauveteurs à tout faire pour retrouver des survivants et apporter des secours aux 45.000 personnes évacuées. "Il est crucial en ce moment de sauver la vie de ceux qui sont sous les gravats" et les efforts se poursuivront tant qu'il y aura un espoir, a-t-il dit.

Les secouristes travaillent à la pelle ou à mains nues, sans équipement lourd dont l'épaisseur de la boue empêcherait toute manoeuvre.

Près de 90 blessés ont été dénombrés et des survivants attendaient les secours sur le toit de leur maison. D'autres transportaient leurs morts sur des planches en bois, a rapporté le China Daily.

Plus de 4.500 soldats, policiers, pompiers et membres du personnel médical ont été déployés, selon la télévision d'État.

Le bilan s'alourdit à 165 morts en Inde

Le bilan des victimes des inondations dans la région himalayenne du Ladakh (Nord de l'Inde) est monté à 165 morts le 9 août et les autorités craignent qu'il s'aggrave, des centaines de personnes étant toujours portées disparues.

De brusques précipitations ont provoqué dans la nuit de jeudi à vendredi dernier des inondations dévastatrices, emportant habitations, routes, ponts et réseaux électriques à Leh, principale ville du Ladakh, et dans les villages alentour.

"Le gouvernement a confirmé aujourd'hui (le 9 août) 165 morts à Leh en raison des averses et des inondations, parmi lesquels 150 corps ont été identifiés", selon un communiqué officiel rendu public le 9 août soir.

Plus de 400 personnes ont été blessées, selon les autorités.

Mais les secours craignent que de nombreuses autres victimes aient été ensevelies dans des torrents de boue, notamment dans le village de Choglamsar, à la périphérie de Leh.

Des chiens renifleurs ont été dépêchés sur les lieux pour localiser d'éventuelles victimes. Des milliers de soldats, de policiers et de paramilitaires menaient les opérations de secours, fouillant les maisons inondées et soignant les blessés.

Les donateurs appelés à soutenir le Pakistan

Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a indiqué le 9 août que l'Organisation internationale lancerait prochainement un appel de fonds de plusieurs centaines de millions de dollars pour aider les victimes des inondations catastrophiques au Pakistan.

"Nous allons bientôt lancer un appel de fonds de plusieurs centaines de millions de dollars pour répondre aux besoins immédiats," a dit M. Ban lors d'une conférence de presse. "J'appelle les donateurs à soutenir généreusement le Pakistan en ce moment difficile."

Plus tôt dans la journée, l'ONU avait annoncé que ces gigantesques inondations avaient affecté 13,8 millions de personnes au Pakistan, ce qui en fait un désastre de plus grande ampleur en termes de logistique humaine que le tsunami dévastateur de décembre 2004 dans l'océan Indien.

L'ONU estime le nombre des morts à 1.600 et le gouvernement d'Islamabad a confirmé 1.243 décès. Environ 220.000 personnes avaient été tuées par le tsunami de 2004 en Asie du Sud et du Sud-Est.

M. Ban a également souligné la nécessité d'envisager une assistance à moyen et long terme au Pakistan, avertissant que ce sera "une tâche considérable et de longue haleine".

AFP/VNA/CVN

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