Incendie : Moscou respire mieux, des sites nucléaires menacés

La fumée s'est légèrement dissipée le 10 août à Moscou, alors que des milliers de pompiers et militaires continuaient à lutter contre les feux, notamment aux abords de sites nucléaires, et que la Russie commençait à évaluer ses pertes.

Deux militaires sont morts le 9 août en luttant contre des incendies autour du Centre nucléaire de Sarov, à 500 km à l'est de Moscou, où sont notamment fabriquées des armes atomiques, a annoncé hier la cellule régionale anti-incendie citée par les agences russes.

Près de 500 hommes étaient mobilisés pour combattre le feu autour d'un autre centre militaire, à Snejinsk, dans l'Oural, à 1.500 km à l'est de Moscou, qui développe des armes nucléaires, selon le ministère des Situations d'urgence.

"La surface des incendies a diminué et concerne 6 ha" contre 7 dimanche, selon la même source.

Les autorités locales ont par ailleurs révélé le 9 août qu'elles avaient décrété 3 jours plus tôt l'état d'urgence autour du complexe Maïak (région de Tcheliabinsk, également dans l'Oural), un gigantesque centre de retraitement et de stockage de déchets nucléaires.

Après 2 semaines d'incendies qui ont fait 54 morts et détruit 2 bases militaires dans la région de Moscou, les autorités se sont félicitées hier de progrès dans la lutte contre les feux qui s'étendent toujours sur une surface de 175.000 ha à travers le pays.

"Nous continuons d'observer une tendance positive", a déclaré Vladimir Stepanov, haut responsable du ministère des Situations d'urgence.

La surface des feux des tourbières à l'origine de la fumée nocive qui enveloppe la capitale depuis plusieurs jours a diminué dans la région de Moscou de 30 ha, selon M. Stepanov.

Des essais de missiles Iskander et d'autres armements élaborés à Kolomna (113 km au sud-est de Moscou) ont toutefois été suspendus à cause des incendies qui font rage dans cette zone, a annoncé hier le constructeur.

"Dès le début de la sécheresse, nous avons suspendu les essais et actuellement nous ne pouvons évidemment pas les poursuivre parce qu'il y a un risque important d'incendies", a déclaré le directeur du bureau de construction KBM, Valéri Kachine, à l'agence Interfax.

Moscou respirait mieux hier après 4 jours dans une fumée suffocante, mais la situation n'est pas revenue à la normale.

"Nous observons une certaine baisse de la pollution (...) Mais le problème perdurera tant que les feux ne seront pas éteints", a déclaré Alexeï Popikov, de l'observatoire pour l'environnement à Moscou, Mosecomonitoring.

AFP/VNA/CVN

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