Les États-Unis, qui avaient dépêché leur ambassadeur John Roos aux cérémonies de Hiroshima le 6 août pour la première fois depuis la fin de la guerre, n'étaient pas représentés à Nagasaki, officiellement "en raison du calendrier chargé" de M. Roos.
Des diplomates français et britanniques ont participé aux 2 cérémonies, en geste de soutien au mouvement en faveur du désarmement nucléaire mondial.
"Le Japon, en tant que seule et unique nation ayant été victime de bombardements atomiques en temps de guerre, a une responsabilité morale de mener le combat pour construire un monde sans armes nucléaires", a déclaré le Premier ministre japonais Naoto Kan dans un discours, reprenant ses propos prononcés à Hiroshima.
Une minute de silence a été observée à 11h02 (02h02 GMT), heure exacte où la bombe à plutonium, surnommée "Fat Man" par les pilotes américains, a explosé au-dessus de Nagasaki le 09 août 1945, dégageant des radiations et une chaleur de plusieurs milliers de degrés qui ont coûté la vie à plus de 70.000 personnes.
Les délégués étrangers, parmi lesquels figurait pour la première fois un représentant d'Israël, ont ensuite écouté un discours du maire de la ville, Tomihisa Taue, appelant à une dénucléarisation de la planète. "En tant que ville atomisée, nous apportons notre soutien total à une convention interdisant la production, la possession et l'usage des armes nucléaires", a-t-il déclaré.
"Little Boy", la bombe à uranium de 4 tonnes larguée 3 jours plus tôt sur Hiroshima, à 300 km plus à l'est, a fait environ 140.000 morts, soit instantanément, soit des suites des brûlures atroces et des radiations.
Le Japon a capitulé le 15 août 1945.
AFP/VNA/CVN