"Je crois que l'Europe a prouvé sa capacité d'action sur une question importante (...). Elle a oeuvré en faveur de la stabilité de l'euro et fait preuve de solidarité envers un pays qui se trouve en difficulté", s'est félicitée vendredi la chancelière allemande, Angela Merkel, au deuxième jour d'un sommet des dirigeants européens à Bruxelles. "Pour nous tous, il est important que notre monnaie commune (...) reste stable", a ajouté Mme Merkel, qui a réussi largement à imposer ses vues, en faisant accepter l'intervention du FMI.
Les dirigeants de la zone euro sont parvenus jeudi soir après d'âpres tractations à un accord sur ce plan, qui constitue une innovation depuis le lancement de la monnaie commune il y a 11 ans.
Après cet accord, couplé à un engagement à renforcer la discipline budgétaire dans l'Union européenne, l'euro se reprenait prudemment face au billet vert vendredi, au-dessus de 1,33 dollar. "Il faudra voir au cours des jours à venir quelle sera la réaction d'ensemble", a toutefois tempéré le chef de file des ministres des Finances de la zone euro, Jean-Claude Juncker.
Signe positif pour Athènes : l'accord a aussi entraîné vendredi une baisse des taux d'intérêts auxquels la Grèce doit emprunter sur le marché obligataire.
La Banque centrale européenne a apporté sa contribution en prolongeant un mécanisme qui va permettre aux banques grecques de se refinancer plus facilement auprès d'elle.
AFP/VNA/CVN