Dette : divergences au sein de l'UE sur l'aide à la Grèce

Les pays européens ont affiché le 22 mars ouvertement leurs divergences sur l'urgence d'adopter un plan d'aide à la Grèce, à 3 jours d'un Sommet des dirigeants de l'Union européenne (UE) qui s'annonce comme un test majeur et délicat pour la cohésion de la zone euro.

La présidence espagnole de l'UE et le président de la Commission européenne (CE), José Manuel Barroso, ont demandé qu'un mécanisme de soutien à Athènes, qui ne serait utilisé qu'en cas de besoin, soit adopté lors du Sommet des chefs d'État et de gouvernement européens, les 18 et 19 mars, à Bruxelles.

"La présidence espagnole va travailler pour ça" et "c'est un moment important pour l'avenir de l'UE, de l'euro", a déclaré le ministre espagnol des Affaires étrangères, Miguel Angel Moratinos, en marge d'une réunion avec ses homologues de l'UE à Bruxelles.

Le dispositif passerait par des prêts bilatéraux coordonnés des pays de la zone euro, pour un montant de quelque 22 milliards d'euros et avec des taux d'intérêts inférieurs à ceux que paie aujourd'hui Athènes, selon une source européenne. Il pourrait être complété par une contribution du Fonds monétaire international (FMI), une solution de compromis que n'a pas exclue le 22 mars le chef de file des ministres des Finances de la zone euro Jean-Claude Juncker. "Il est trop tôt pour se prononcer d'une façon définitive sur ce point, mais il n'est pas exclu que nous pourrions avoir recours à ce double instrument", a-t-il déclaré.

M. Barroso a abondé dans ce sens le 22 mars. "Nous avons besoin à l'occasion de ce sommet d'une décision pour savoir comment gérer la Grèce. Sinon la grande incertitude (actuelle) risque de perdurer encore longtemps", a-t-il dit dans une interview.

Athènes, confronté à une crise budgétaire sans précédent, estime mériter l'appui de ses partenaires après avoir pris de douloureuses mesures d'austérité afin de réduire son énorme déficit. Le gouvernement juge aussi que les taux d'intérêt qu'il paye pour emprunter sur les marchés sont trop élevés.

Plusieurs autres pays ont appelé le 22 mars à ne pas laisser tomber la Grèce. "Nous devons soutenir nos amis grecs qui ont proposé un plan très courageux", a dit le ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner.

"La crédibilité de l'Europe est en jeu", lui a fait écho son homologue italien Franco Frattini, "lorsqu'un pays de la zone euro traverse une passe difficile, nous avons le devoir moral et institutionnel d'intervenir".

Mais l'Allemagne refuse de s'engager dans l'immédiat à payer pour les problèmes budgétaires de la Grèce.

AFP/VNA/CVN

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