Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" pour livraison en mai a terminé à 80,61 dollars, en recul de 1,30 dollar par rapport à la clôture du 23 mars.
Le marché a subi 2 influences négatives. Toute la journée, il a avant tout été pénalisé par la pression découlant du net raffermissement du dollar, "ce qui pousse les investisseurs à fuir les matières premières, dont le pétrole", a expliqué Andy Lipow, de Lipow Oil Associates.
L'euro évoluait en effet à son plus bas niveau depuis 10 mois, un peu au-dessus de 1,33 dollar, pénalisé par l'éventualité d'une participation du Fonds monétaire international (FMI) pour résoudre la question d'une aide à la Grèce mais aussi par l'abaissement de la note du Portugal sur sa dette souveraine par Fitch. Vers 19h00 GMT (20h00 à Paris), l'euro valait 1,3342 dollar contre 1,3496 dollar mardi vers 22h00 GMT, après être tombé à 1,3325 dollar, son plus bas niveau depuis le 7 mai 2009. L'euro souffre "d'un effritement de la confiance (des investisseurs) vis-à-vis de l'Union européenne (UE), à la suite des commentaires des dirigeants français et allemands qui ont indiqué que tout plan de sauvetage de la Grèce nécessiterait l'aide du FMI", commentaient les analystes du courtier ETX Capital.
Les pays de la zone euro se rapprocheraient d'un compromis pour surmonter leur différend sur la Grèce, qu'ils pourraient aider aux côtés du FMI à surmonter sa crise, tout en s'engageant, à la demande de l'Allemagne, à durcir à l'avenir leur discipline budgétaire, selon une source diplomatique européenne. Cet accord devait être finalisé et annoncé hier matin à Bruxelles lors d'un sommet des dirigeants des pays de la zone euro, juste avant une réunion des chefs d'État et de gouvernement de l'ensemble de l'UE.
Pour la Grèce, l'intervention du FMI "implique qu'elle pourra se refinancer à un tarif plus faible que sur les marchés", analysait Jane Foley, de Forex.com, mais pour l'UE, "cela implique d'avoir à admettre honteusement qu'elle ne dispose pas d'un système adéquat pour faire face aux errements budgétaires de certains de ses membres".
Déjà sensiblement affecté, le marché n'a finalement que peu réagi à l'envolée massive des stocks de brut aux États-Unis mise en évidence dans le rapport hebdomadaire du département de l'Énergie.
Les réserves de brut ont bondi de 7,3 millions de barils lors de la semaine achevée le 19 mars, soit environ 5 fois plus que les prévisions des analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires.
AFP/VNA/CVN