"Nous avons clarifié les modalités techniques qui nous permettront de prendre une action coordonnée" pour aider la Grèce, a annoncé le président de l'Eurogroupe, le Luxembourgeois Jean-Claude Juncker, à l'issue d'une réunion de ce forum des grands argentiers à Bruxelles.
Ce plan d'action doit encore être faire l'objet d'une approbation par les chefs d'État et de gouvernement européens, et donc de la chancelière allemande, Angela Merkel, qui s'est montrée très réticente jusqu'ici à l'idée même de sortir son chéquier.
Il "pourra être activé rapidement si une telle nécessité devait se présenter", a assuré M. Juncker à la presse. À ce stade néanmoins "les autorités grecques n'ont pas demandé une aide financière" et "nous pensons que la question ne se posera pas", a-t-il précisé.
"Ça n'est pas un mécanisme qui est nécessaire aujourd'hui", a renchéri la ministre française de l'Économie, Christine Lagarde, en parlant plutôt d'un "travail d'anticipation".
Tous ont salué à nouveau les mesures d'austérité prises par le gouvernement grec, qui ont poussé des dizaines de milliers de Grecs dans la rue pour protester.
Le commissaire européen aux Affaires économiques et monétaires, Olli Rehn, a estimé que le pays était désormais "en bonne voie" pour atteindre son objectif de réduire cette année de 4 point de pourcentage son déficit public, par rapport aux 12,7% du PIB de l'an dernier.
Les ministres se sont montrés avares en détails sur le plan d'aide, qui, selon des sources européennes, pourrait porter sur 20 milliards à 25 milliards d'euros.
M. Juncker a parlé d'"aides bilatérales" d'autres pays de la zone euro sous forme de prêts à la Grèce, avec néanmoins des taux d'intérêts élevés pour ne pas faire de cadeau au pays et "l'inciter fortement" à retourner au plus vite vers les marchés pour trouver de l'argent.
Les discussions entre pays de la zone euro pour parvenir à l'accord de principe de le 15 mars soir ont été difficiles ces dernières semaines. Plusieurs pays, Allemagne en tête, sont depuis le début très réticents à l'idée de devoir verser au pot pour la Grèce.
AFP/VNA/CVN