États-Unis : des milliers de baristas de Starbucks en grève un jour de grande promotion

Plusieurs milliers de baristas de Starbucks ont lancé jeudi 13 novembre une grève d’une durée indéterminée pour dénoncer leurs conditions de travail et l’impasse des négociations sur le contrat social.

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Manifestation d'employés de Starbucks devant un café de l'entreprise à New York, le 28 octobre. 
Photo : AFP/VNA/CVN

Le mouvement débute le jour de la grande opération promotionnelle Red Cup, durant laquelle la chaîne offre une tasse réutilisable rouge pour l’achat d’une boisson spéciale de fêtes, ce qui entraîne habituellement une forte hausse de la fréquentation et donc de la charge de travail.

Baptisée "Red Cup Rebellion", la mobilisation prévoit des rassemblements jeudi après-midi 13 novembre dans plus d’une dizaine de villes américaines et l’arrêt de travail d’environ un millier de baristas, selon le syndicat Starbucks Workers Union. Cette première phase touche plus de 65 cafés dans une quarantaine de villes et pourrait s’étendre dans les prochains jours à plus de 550 établissements syndiqués, soit plus de 10.000 employés.

Starbucks, qui possède près de 10.000 cafés aux États-Unis et plus de 7.000 franchisés, affirme constater peu de perturbations. Sa porte-parole Jaci Anderson a regretté la grève initiée par Workers United, organisation représentant "moins de 4%" des employés, assurant que "moins de 1% des cafés" étaient affectés. Elle a ajouté que l’entreprise restait prête à reprendre les discussions.

Les deux parties reconnaissent toutefois que les négociations sont au point mort depuis avril et s’accusent mutuellement du blocage. Le syndicat, fondé en 2021, tente d’établir le premier contrat collectif national. Sa présidente, Lynne Fox, accuse la direction de refuser un dialogue "de bonne foi", pointant un recul des relations sociales depuis l’arrivée du nouveau patron Brian Nicoll. Elle évoque aussi des centaines de plaintes déposées auprès de l’Inspection du travail, notamment pour représailles.

Les employés demandent de meilleurs salaires, des effectifs suffisants, ainsi que des horaires stables leur permettant d’atteindre les 20 heures hebdomadaires nécessaires pour bénéficier de l’assurance santé. Dachi Spoltore, barista à Pittsburgh, dénonce l’impossibilité d’obtenir plus de 19 heures par semaine. À Chicago, Diego Franco décrit des sous-effectifs chroniques où "trois personnes font désormais le travail de six". Il réclame, comme beaucoup d’autres, "un salaire juste, des horaires stables et le respect des lois du travail".

AFP/VNA/CVN

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