>> Hô Chi Minh-Ville se met au vert
>> Pour une exploitation efficace du marché du carbone
Cette Une, où le vert dominait, mettait en évidence la volonté des autorités municipales de rendre durablement Hô Chi Minh-Ville plus écologique. La tâche ne semble pas insurmontable face à “l’objectif de zéro émission nette en 2050”.
Certes, la barre est haute et les défis demeurent nombreux : pollution de l’air et de l’eau, difficultés quant à la gestion des déchets, vulnérabilité face à “l’élévation du niveau de la mer”, aux “inondations récurrentes” et aux “phénomènes météorologiques” totalement inattendus. Cette transition vers une économie verte exige donc de nombreuses stratégies sans pour autant tout révolutionner.
Dans le domaine des transports, des changements perceptibles sont déjà à noter. En effet, il existe une certaine “diversification des transports publics” et un mouvement ambitieux vers des modes de transport sans émission (vélos, motos et voitures électriques), ainsi que la limitation des véhicules personnels.
Dans le domaine industriel, des évolutions sont également en marche au sein des “19 zones industrielles en activité” à Hô Chi Minh-Ville. Il en va de même pour l’écotourisme, “point positif pour le développement vert de la mégapole du Sud”. Sa façade maritime lui offre en effet de belles perspectives grâce à la célèbre Réserve mondiale de biosphère de Cân Gio. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, outre Phu My Hung, la capitale économique dispose d’autres “zones rurales verdoyantes dans les districts suburbains de Cu Chi, Hóc Môn voire Bình Chánh”.
Pour soutenir toutes ces tendances, “la Résolution N°98 du gouvernement sur l’expérimentation de mécanismes et de politiques spécifiques pour l’essor de Hô Chi Minh-Ville fixe les conditions nécessaires afin qu’elle dispose d’une base juridique solide en vue d’accélérer sa transition vers l’économie verte”.
De plus, le Parc des logiciels de Quang Trung se positionne toujours comme une zone urbaine verte et intelligente qui s’engage à promouvoir les activités de protection environnementale et sociale : technologies et infrastructures vertes, économies d’énergie et de ressources.
Bref, tous les secteurs doivent verdir : économie, finance, production, consommation, technologie, transports et énergie, tout en veillant au bien-être de toutes les couches de la population.
Il suffira d’avoir les bons feux verts et quelques billets verts, d’avoir toujours la main verte, de rester vert tout en évitant les volées de bois vert et de ne pas devenir vert de rage !
Hervé Fayet/CVN