"Les Américains en ont assez de l'absence de progrès (au Congrès) sur plusieurs problèmes importants", a affirmé M. Obama, dont les alliés ont récemment perdu leur "super-majorité" de 60 voix sur 100 au Sénat qui les protégeait d'une obstruction des républicains.
La victoire d'un conservateur lors d'une élection partielle le 19 janvier a bloqué l'ambitieuse réforme de l'assurance maladie voulue par M. Obama et qui était tout près d'être inscrite dans la loi. Depuis lors, le président a lancé de multiples appels à l'opposition pour qu'elle coopère. "Il y a quelques secteurs où nous pouvons nous mettre d'accord et progresser, même si nous débattons avec force de quelques-uns des sujets sur lesquels nous ne sommes pas d'accord", a assuré M. Obama face aux journalistes avant le début de la réunion.
Le président avait convié à la Maison Blanche les dirigeants des minorités républicaines au Sénat et à la Chambre des représentants, respectivement Mitch McConnell et John Boehner, ainsi que le chef de la majorité démocrate au Sénat, Harry Reid, et la présidente démocrate de la Chambre, Nancy Pelosi, aux côtés de hauts responsables de l'exécutif.
M. Obama a dit espérer commencer en trouvant "comment faire progresser un paquet (législatif) qui encourage les petites entreprises à embaucher, qui aide à créer le type d'environnement où, maintenant que nous bénéficions d'une croissance économique, les gens commencent à embaucher", a-t-il dit.
Si les États-Unis sont sortis de la récession l'été dernier, l'économie peine toujours à créer des emplois et le taux de chômage reste à un niveau élevé de 9,7%.
Se disant disposé à "écouter" les représentants des 2 partis, M. Obama a souhaité que la réunion du 9 février ne soit que la première du genre.
Il n'a pas évoqué, du moins devant les journalistes, la réforme de l'assurance maladie, au sujet de laquelle il avait proposé dimanche un "sommet" aux républicains à la fin du mois de février, et qui serait télévisé.
À l'issue de la réunion qui a duré un peu moins de 2 heures, M. McConnell a souligné sa disposition à travailler avec M. Obama sur des sujets ponctuels comme le développement de l'énergie nucléaire, l'exploitation pétrolière et gazière au large des côtes américaines ou encore la conclusion d'accords de libre-échange avec des pays comme la Corée du Sud.
Le dirigeant républicain n'a pas exclu qu'un ensemble de lois sur la relance de l'emploi soit adopté au Congrès, mais a réaffirmé qu'une réunion sur l'assurance maladie serait inutile si les démocrates n'abandonnaient pas leur projet de remise à plat du système.
AFP/VNA/CVN