Martine Aubry, première secrétaire du parti, a défendu le projet le 4 mars au journal de 20h00 de France 2, affirmant que les socialistes avaient des "objectifs clairs" : "redresser la France, retrouver une France juste, rassembler les Français".
Baptisé "Le changement", le projet du PS est constitué d'une trentaine de propositions. Le PS envisage notamment de créer 300.000 "emplois d'avenir" destinés aux jeunes. Il s'agira pour l'essentiel d'emplois dans les métiers de l'environnement (eau, déchets, recyclage...)
Au plan fiscal, le parti projette l'instauration d'un seul grand impôt progressif prélevé à la source. Les revenus de l'épargne, y compris les stock-options, seraient taxés "comme les revenus du travail".
L'impôt sur les sociétés (33,3% actuellement) serait abaissé à 20% pour les profits réinvestis et relevé à 40% pour les bénéfices distribués aux actionnaires ou les rachats d'actions.
S'agissant des entreprises, les allégements de cotisations sociales et les aides de l'État seraient réservés à celles qui ont signé des objectifs d'égalité salariale entre hommes et femmes.
Les salaires des patrons seront limités à une échelle de 1 à 20 dans les entreprises dont l'État est présent au capital. Au plan écologique, le Parti socialiste projette une sortie progressive du "tout nucléaire". Il préconise d'inverser "le mix énergétique dans les plus brefs délais" , sur une période de vingt ans.
Le parti projette par ailleurs d'inciter les médecins à s'installer en zones rurales et dans les quartiers populaires, de renforcer les effectifs de magistrats et de créer 10.000 nouveaux postes dans la sécurité publique en cinq ans.
Le parti de Martine Aubry envisage enfin de créer une banque publique d'investissements destinée à financer les PME, dans un "objectif de croissance" et de "renforcement des capacités à l'exportation" , explique-t-on.
XINHUA/VNA/CVN