Le gouvernement libyen est prêt à des réformes

Mouammar Kadhafi semble chercher une voie diplomatique pour sortir du conflit alors que les États-Unis ont cessé leurs frappes.

Dans la nuit du 4 au 5 avril, le porte-parole du gouvernement libyen a affirmé que le régime était prêt à négocier toute forme de réforme politique, comme des élections ou un référendum, tout en rejetant un départ du colonel Mouammar Kadhafi. "Le leader (Mouammar Kadhafi) est la soupape de sécurité pour le pays et pour l'unité de la population et des tribus. Nous pensons qu'il est très important pour toute transition vers un modèle démocratique et transparent" , a averti Moussa Ibrahim.

Le 4 avril au soir, le dirigeant libyen a fait une apparition en public dans sa résidence de Bab el-Aziziya à Tripoli, qui avait été la cible le 20 mars d'un missile de la coalition, a rapporté la télévision nationale libyenne. Il s'agissait de la première apparition publique du colonel Kadhafi depuis le 22 mars.

Il se référait à la tournée qu'effectue actuellement le vice-ministre libyen des Affaires étrangères Abdelati Laabidi qui a rencontré le 3 avril au soir à Athènes le Premier ministre grec Georges Papandréou, le 4 avril à Ankara le chef de la diplomatie turque Ahmet Davutoglu et dans la soirée à La Valette le Premier ministre maltais Lawrence Gonzi.

Sur le plan militaire, depuis 22h00 GMT le 4 avril, plus aucun avion de combat américain n'a effectué de sortie, a annoncé un porte-parole du Pentagone, qui a toutefois souligné que les appareils se tenaient prêts à intervenir "au cas où l'OTAN en ferait la demande".

L'armée américaine ne devrait plus fournir désormais que des avions destinés à effectuer des ravitaillements en vol et effectuer des missions de brouillage et de surveillance.

Des combats entre opposants et loyalistes ont de nouveau eu lieu le 4 avril près du port pétrolier de Brega, 800 km à l'est de Tripoli, où des familles entières fuyaient les bombardements en voiture, selon des journalistes de l'AFP.

Les opposants ont réussi à avancer jusqu'aux abords Est de la ville avant d'être repoussés par des tirs d'artillerie et d'obus des forces pro-Kadhafi, mieux armées et mieux organisées. Une coalition, avec à sa tête les États-Unis, la France et la Grande-Bretagne, est intervenue en Libye le 19 mars, dans le cadre d'une résolution de l'ONU. L'OTAN a pris le 31 mars le commandement des opérations.

Le groupe de contact sur la Libye, chargé duii "pilotage politique" de l'action militaire, se réunira "la semaine prochaine à Doha", a annoncé le ministre britannique des Affaires étrangères William Hague.

Dans l'Ouest du pays, les combats se poursuivaient dans le Jabal Al-Gharbi, au sud-ouest de Tripoli, et à Misrata (200 km à l'est de Tripoli), ville assiégée et bombardée depuis 40 jours par les forces pro-Kadhafi où les opposants réclament un appui aérien international. Dans le Jabal al-Gharbi, les pro-Kadhafi ont réussi à reprendre la ville de Ketla "après des bombardements intensifs et maintenant ils veulent prendre Nalout" , a indiqué un habitant de Nalout.

Un navire affrété par Médecins sans frontières a quitté le 3 avril Misrata pour Sfax, en Tunisie, avec 60 blessés à bord.

AFP/VNA/CVN

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