Des royalistes thaïlandais appellent à la loi martiale

Le mouvement thaïlandais royaliste des "chemises jaunes" a réclamé le 26 avril la proclamation de la loi martiale, une semaine après son ultimatum au Premier ministre pour qu'il déloge les "chemises rouges" qui bloquent le centre de Bangkok.

«Le Premier ministre (Abhisit Vejjajiva) sait très bien que, dans cette situation, des mesures militaires sont nécessaires, un règlement politique étant devenu difficile", a déclaré Suriyasai Katasila, porte-parole du parti de la Nouvelle Politique. "La loi martiale devrait être proclamée", a-t-il affirmé.

Bangkok et 5 provinces environnantes sont déjà depuis le 7 avril sous le régime de l'état d'urgence, mesure qui n'a pas permis de mettre fin à l'occupation d'un quartier du centre-ville par les "chemises rouges", qui affirment qu'ils ne partiront qu'après la démission d'Abhisit.

Les "jaunes" (pro-gouvernement) avaient lancé le 18 avril un ultimatum au gouvernement, en lui donnant une semaine pour résoudre la crise politique qui a pris une tournure violente depuis les affrontements du 10 avril (25 morts, 800 blessés) et les attaques à la grenade du 22 avril (un mort, 85 blessés).

Le porte-parole des "jaunes" a également menacé d'"intensifier les actions" si l'impasse perdurait, sans donner de détails.

L'espoir d'une solution à l'amiable entre les parties s'est éloigné après le refus du Premier ministre de négocier. Pressé par certains de ses alliés d'en finir, il a opposé une fin de non recevoir aux "chemises rouges" qui s'étaient déclarées prêtes au dialogue sous réserve d'élections sous 3 mois.

Dimanche, en s'affichant avec le chef de l'armée, Abhisit a réitéré sa promesse de déloger les manifestants, sans toutefois fixer de date pour une éventuelle intervention.

Les craintes d'un dérapage hors de tout contrôle, avec un face-à-face direct entre "chemises rouges" et "chemises jaunes", ont été ravivées depuis que les royalistes, jusqu'ici relativement discrets, menacent d'entrer en action pour "protéger la nation".

Plusieurs incidents sans gravité ont éclaté dans le Nord et le Nord-Est du pays ces derniers jours entre des "rouges" et les forces de l'ordre, suscitant des questions sur le potentiel contagieux du mouvement hors de Bangkok. "Nous avons pris la décision de prendre des mesures efficaces contre ce gouvernement. Les +rouges+ empêcheront partout la police et l'armée de se rendre à Bangkok", a prévenu le 26 avril un cadre de l'opposition,Nattawut Saikuar. Des échauffourées ont éclaté le 26 avril alors qu'une soixantaine de "chemises rouges" tentaient de bloquer une unité policière dans la province de Phitsanulok (Centre).

Cinq +chemises rouges+ affirmant avoir été blessés lors des heurts ont porté plainte, selon un policier local.

Dimanche soir, onze personnes dont 3 policiers ont été blessées à Bangkok après le jet d'une grenade au domicile d'un ancien Premier ministre thaïlandais favorable au gouvernement actuel, selon des sources policières.

AFP/VNA/CVN

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