Washington tente de relancer le processus de paix au Proche-Orient

Les États-Unis ont intensifié leurs efforts pour ressusciter le processus de paix, invitant le président palestinien Mahmoud Abbas à Washington en mai, dans l'espoir de lancer des négociations indirectes entre Palestiniens et Israéliens.

En mission en Israël et en Cisjordanie, l'émissaire américain pour le Proche-Orient, George Mitchell, "a invité le président Abbas à se rendre aux États-Unis en mai et M. Abbas a répondu positivement à cette invitation", a annoncé dimanche le principal négociateur palestinien Saëb Erakat. Le chef du gouvernement israélien Benjamin Netanyahu pourrait être invité lui aussi à la mi-mai à la Maison Blanche, a indiqué de son côté le quotidien israélien Haaretz, selon lequel ces rencontres lanceraient officiellement les négociations indirectes, dites de "proximité".

Mais, pour l'heure, aucune invitation n'a été adressée à M. Netanyahu qui a exprimé des doutes sur la volonté des Palestiniens de négocier. Il a dit dimanche espérer savoir "dans les prochains jours" si le processus de paix avec les Palestiniens est "en route", à l'issue d'une nouvelle rencontre avec M. Mitchell.

"Nous voulons enclencher immédiatement le processus de paix. Les États-Unis le veulent aussi. J'espère que les Palestiniens le veulent tout autant", a déclaré M. Netanyahu. "Nous saurons dans les prochains jours si ce processus est en route."

De son côté, M. Mitchell a affirmé dans un communiqué que ses entretiens ce week-end avaient été "productifs et positifs", sans fournir de détails. L'envoyé américain est reparti dimanche pour Washington mais il est censé revenir dans la région début mai.

Toutefois, côté palestinien, on reste très prudent quant à la perspective de relance des négociations de paix.

"En dépit du fait que nous continuons à discuter avec les Américains, nous ne nous attendons pas à ce que les discussions indirectes commencent dans les prochains jours", a averti M. Erakat. "Nous parviendrons au point où les négociations pourront être lancées immédiatement quand la colonisation aura cessé à Jérusalem-Est et en Cisjordanie", a-t-il dit. "Israël essaie de convaincre la communauté internationale qu'il a accepté des négociations mais en réalité ce sont le gouvernement israélien et ses actions qui entravent les pourparlers", a accusé le négociateur palestinien.

Devant l'impossibilité de relancer des négociations de paix directes interrompues depuis la fin 2008, les États-Unis avaient obtenu des Palestiniens et des Israéliens de participer à des pourparlers indirects par l'intermédiaire de M. Mitchell. Mais ces pourparlers n'ont pas démarré en raison de l'annonce au même moment d'un projet immobilier de colonisation juive à Jérusalem-Est.

Sur le fond, après 17 années de négociations infructueuses, le fossé paraît toujours aussi insurmontable entre les 2 parties, compte tenu des divergences sur les dossiers clefs.

AFP/VNA/CVN

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