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Quatre autres films issus d’États membres ou observateurs de la Francophonie figurent également au palmarès de la Berlinale 2024. |
Photo : OIF/CVN |
La cérémonie des Césars est chaque année un baromètre du cinéma français. Après les nombreuses controverses et combats pour y défendre la place de la femme, cette édition fait un grand pas en avant en mettant au sommet trois réalisatrices. La Française Justine Triet dont le film Anatomie d’une chute avait gagné la Palme d’Or lors du 76e Festival de Cannes, remporte six trophées (meilleurs film, réalisation, scénario, montage, actrice et acteur). Le meilleur film étranger est Simple comme Sylvain de la Québécoise Mona Chakri.
Et c’est Les filles d’Olfa de la Tunisienne Kaouther Ben Hania que les professionnels ont désigné comme meilleur documentaire. Celui-ci est également nominé pour les Oscars le 11 mars. Le Fonds Image de la Francophonie a accompagné financièrement la production de la réalisatrice, depuis ses débuts jusqu’à ce grand succès artistique et public.
Cinq films francophones primés à la Berlinale
Fait rarissime, c’est aussi un documentaire qui remporte l’Ours d’Or de la Berlinale 2024, 74e édition du Festival international du film de Berlin, considéré comme le deuxième festival du monde de par son prestige : Dahomey de la Franco-Sénégalaise Mati Diop porte sur la restitution des biens culturels béninois accaparés pendant la colonisation. Son précédent film, Atlantique, soutenu par l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), avait décroché le Grand Prix du Jury au Festival de Cannes en 2019.
Une scène du film "Anatomie d'une chute" de la réalisatrice française Justine Triet. |
Photo : CTV/CVN |
Quatre autres films issus d’États membres ou observateurs de la Francophonie figurent également au palmarès. Cu li never cries ou “Cu li (coolie) ne pleure jamais” en français du réalisateur vietnamien Pham Ngoc Lân, soutenu par l’OIF, remporte le Prix “GWFF Best First Feature Award” qui récompense le meilleur premier long-métrage (l’équivalent de la Caméra d’Or à Cannes). Disco Afrika : une histoire malgache du réalisateur Luck Razanajaona remporte la mention honorable du Prix AG KINO, remis par la fédération des exploitants de salles d’art et essais. Ce film, soutenu à la fois par le Fonds Image de la Francophonie et par le Fonds Francophonie TV5MONDEplus, est le premier long-métrage de fiction, formé il y a 15 ans à l’ESAV, la grande école de cinéma de Marrakech (Maroc), grâce à une bourse d’études offerte par l’OIF.
Nelson Carlo de los Santos Arias (République dominicaine) est sacré meilleur réalisateur pour Pepe, fiction dont le héros éponyme est un hippopotame venu de… Namibie (sans doute la première coproduction entre l’Afrique et l’Amérique latine).
Memorias De Un Cuerpo Que Arde (“Memories of a burning body” en anglais) de la réalisatrice Antonella Sudasassi Furniss (Costa Rica) reçoit le Prix du public.
Les nombreuses campagnes en faveur de la diversité, de l’égalité femmes-hommes, d’une meilleure représentativité des jurys semblent donc peu à peu marquer des points et changer les choses. Et le public répond présent : en 2023 déjà, c’est le drame Sira d’Apolline Traoré (Burkina Faso) qui avait remporté le Prix du public qui revient cette année au film costaricien.
Et Les filles d’Olfa a attiré140.000 spectateurs français en salles, un résultat exceptionnel pour un documentaire.
OIF/CVN