>> Ouverture de la 50e édition des Assises de l’Union internationale de la presse francophone
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| Le Premier ministre sénégalais Amadou Ba souligne le rôle crucial des médias dans le maintien de la paix mondiale. |
| Photo : UPF Sénégal/CVN |
La cérémonie de clôture des 50es Assises de l’UPF a été présidée par le Premier ministre sénégalais Amadou Ba, en présence du président de la plus grande association de la presse francophone, Madiambal Diagne.
Dans son discours, le chef du gouvernement du pays hôte a salué l'organisation de cet événement pour la 4e fois au Sénégal, mettant en avant le rôle crucial des journalistes dans le maintien de la paix dans le monde. Il a qualifié cette question de "majeure" en ces temps troublés. "En tant que journalistes au sein de l’espace francophone, vous êtes interpellés quant à vos responsabilités dans l’édification d’une humanité en perpétuelle quête de justice et d’équité", a-t-il souligné.
Toujours sur le thème central des Assises de l'UPF cette année, Amadou Ba a mis l'accent sur la désinformation, la manipulation et toutes les tentatives de contrôle des médias, surtout en temps de guerre ou de conflit, au détriment de la qualité du travail journalistique. Selon lui, les journalistes doivent valoriser "la vérité et la connaissance de l’humanisme, surtout à l’ère de la digitalisation où foisonnent les informations considérées comme de l’intoxication sur les réseaux sociaux".
Abordant les risques terroristes qui étaient au centre d'un atelier des Assises, le Premier ministre sénégalais a souligné les responsabilités sociales des journalistes dans le but d'"éviter les manipulations malsaines et la désinformation massive". Il a conclu en rappelant que "ce sont les médias qui construisent la paix".
Le journalisme et ses défis
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| Madiambal Diagne, président de l’UPF, tire d'importantes conclusions des discussions lors des trois jours de travail. |
| Photo : UPF Sénégal/CVN |
Au cours des trois jours de travail, des journalistes venus d'une quarantaine de pays francophones, actifs dans divers secteurs avec une richesse d'expériences professionnelles, ont débattu de plusieurs sujets interrogeant la relation entre la presse et la sécurité à l'ère numérique.
Jean-Claude Allanic, journaliste français, a souligné les énormes menaces et les défis dangereux auxquels les journalistes sont confrontés en temps réel. Cependant, il a insisté sur l'importance pour eux de conserver leur "objectivité", en particulier ceux qui sont sur le terrain. La mission des journalistes consiste à refléter "des faits constatés sur le terrain", à "informer les gens" de la réalité, tout en "respectant des litiges et des engagements".
Face à l'émergence de l'intelligence artificielle (IA) et des nouvelles technologies qui ont un impact profond sur le métier journalistique, Monique Curtis, une journaliste originaire de Guinée Conakry, a réalisé la nécessité d'explorer cette problématique dans toute sa complexité. Les influences de l'IA sont comparables aux deux faces d'une feuille de papier. Selon elle, d'un côté, elle assiste les reporters en les aidant à "améliorer, diversifier les contenus, et à faciliter leur travail". De l'autre côté, elle présente le risque de devenir un outil néfaste, utilisé pour "manipuler" le lectorat ou "créer une masse de fausses informations".
L'Afrique au cœur des discussions
En abordant la question du terrorisme, les discussions se sont concentrées sur la situation en Afrique ainsi que dans le reste du monde. Des interventions riches ont conduit à la conclusion que "les médias forts et responsables constituent de véritables et solides fondations dans la construction de sociétés démocratiques contemporaines", comme l'a souligné Edem G. Gadegbeku, journaliste originaire du Togo.
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| L'atelier "Médias et enjeux de la sécurité alimentaire" met en lumière les défis majeurs en Afrique, une région confrontée à la famine et à la pauvreté. |
| Photo : UPF Sénégal/CVN |
L'Afrique se trouve dans une zone particulièrement sensible en matière de sécurité alimentaire, et la manière dont les médias contribuent à relever ce défi était au cœur des débats lors des 50es Assises de l’UPF. Les participants ont largement exploré cette question, s'accordant sur l'importance et le rôle crucial des médias dans la compréhension de cette problématique, tout en soulignant l'importance de la sensibilisation dans le traitement de cette question.
Mohamed Beavogui, ancien Premier ministre de la Guinée et ancien représentant du Fonds international de développement agricole (FIDA) en Afrique, a souligné que les médias avaient la responsabilité d"'alerter" et d'"informer de manière plus analytique" afin de faire comprendre au public la nécessité de la sécurité alimentaire.
En fin de compte, la 50e édition des Assises de l’UPF s'est conclue avec succès. Malgré les diverses réflexions et approches, les participants ont animé de manière dynamique les discussions au sein des ateliers. Cet événement a également constitué un espace propice à la rencontre et à l'échange d'expériences sur le terrain.
Les journalistes, forts de leur plume, ont contribué, contribuent et contribueront sans aucun doute à garantir la stabilité, la sécurité et la paix des habitants à travers le monde.
Hông Anh/CVN
(De Dakar, Sénégal)
