Cu Li không bao gio khóc primé à la Berlinale 2024

Le film Cu Li không bao gio khóc du réalisateur Pham Ngoc Lân a remporté le 24 février le prix “The Best First Feature Award” (Meilleur premier long métrage) à la Berlinale 2024, 74e édition du Festival international du film de Berlin.

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Le poter du film "Cu Li không bao gio khóc". 

Le long métrage Cu Li không bao gio khóc (Le coolie ne pleure jamais ou Cu Li never cries en anglais) était en compétition avec 16 autres œuvres nominées dans les catégories Compétition, Rencontres, Panorama, Forum et Génération. C’est la 3e fois que le réalisateur Pham Ngoc Lân présente un film à la Berlinale.

Selon le magazine américain Variety, son film présente des aspects à la fois comiques et dramatiques. L’histoire raconte le retour d’une ouvrière retraitée vietnamienne (interprétée par l’“Artiste du Peuple“ Minh Châu) en Allemagne pour recevoir les cendres de son ancien mari décédé et un loris. À son retour au Vietnam, elle découvre que sa nièce est enceinte et s’apprête à se marier...

Un éloge magnifique de la nostalgie

Le film dépeint le présent, le futur et les échos complexes de l’histoire vietnamienne de manière réfléchie et poétique.

À propos de Cu Li không bao gio khóc, la page Film Verdict a écrit : “Le film est à la fois un éloge magnifique de la nostalgie d’une retraitée et de l’incertitude quant à l’avenir d’un jeune couple”. Le site de l’International Cinephile Society partage un avis similaire : “C’est un film spécial et enchanteur sur l’identité et la douleur”.

Cu Li never cries est le premier long métrage de Pham Ngoc Lân qui a été produit par Nghiêm Quynh Trang et Trân Thi Bich Ngoc. À rappeler qu’elles sont aussi productrices de Tro tàn ruc ro (Cendres glorieuses), et Bi, đung so ! (Bi, n’aie pas peur !). Le réalisateur Phan Dang Di participe au film en tant que créateur artistique.

En 2017, Cu Li never cries a reçu un financement pour le scénario au Festival de Rotterdam et a été sélectionné à “L’Atelier” du Festival de Cannes.

La Berlinale s’est déroulée du 15 au 24 février dans la capitale allemande. L’Ours d’or a été remis au documentaire Dahomey de la cinéaste et actrice franco-sénégalaise Mati Diop, le Grand prix du jury à A Traveler’s Needs (Besoins d’un voyageur) du réalisateur sud-coréen Hong Sang-soo, et le Prix du jury au film de science-fiction parodique L’Empire du Français Bruno Dumont.

Une scène du film "Cu Li không bao gio khóc"
Photo : CTV/CVN

Créé en 1951, le Festival international du film de Berlin est considéré comme l’un des trois plus grands et prestigieux festivals cinématographiques au monde, aux côtés du Festival du film de Venise en Italie (créé en 1932) et de celui de Cannes, en France (1946).

Depuis 2006, année de l’introduction du Best First Feature Award, la Berlinale s’engage toujours plus à soutenir la jeune génération de cinéastes. Chaque année, des centaines de films y sont présentés, avec plus de 330.000 billets vendus, faisant de la Berlinale un événement non seulement pour l’industrie cinématographique mais aussi pour le public.

Né et élevé à Hanoï, après avoir étudié l’urbanisme à l’Université d’architecture de Hanoï, Pham Ngoc Lân a appris le métier de cinéaste en autodidacte. Ses courts métrages ont déjà été présentés deux fois à la Berlinale, Another City (Une autre ville) en 2016 et Blessed Land (Terre bénie) en 2019.

Thuy Hà - VNA/CVN

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