>> Droits de douane : La Poste française suspend les envois de colis vers les États-Unis
>> La plupart des droits de douane imposés par Trump jugés illégaux par une cour d'appel américaine
>> Trump ramène les droits de douane sur les automobiles japonaises à 15%
![]() |
| Donald Trump présentant son tableau des droits de douane, le 2 avril dernier. |
| Photo : AFP/VNA/CVN |
"Les droits de douane actuels rendent pratiquement impossible la poursuite de notre activité", a déploré devant la presse Michael Buechi, qui commercialise des pâtes de curry et des sauces en provenance de Thaïlande.
Il ne passe plus de nouvelle commande depuis que les droits de douane ont asséché ses marges et s'attend à fermer boutique si rien ne change.
Depuis son retour au pouvoir en janvier, le président Donald Trump a mis en place, en plusieurs vagues, de nouvelles surtaxes sur les produits entrant aux États-Unis. Celles-ci vont de 10 à 50%, selon les situations et les pays.
Ces droits de douane sont contestés devant la justice, à l'initiative notamment de petites entreprises. Les grosses sociétés ont privilégié le lobbying auprès du gouvernement, pour obtenir des exemptions.
En première instance et en appel, des juges ont estimé que Donald Trump n'avait pas le pouvoir de mettre en place des droits de douane non ciblés sans l'aval du Congrès.
Ces jugements n'ont pas pour autant suspendu ces taxes qui restent en place le temps que l'affaire soit tranchée par la Cour suprême. Celle-ci prévoit d'entendre les différentes parties le 5 novembre.
À la tête d'une entreprise vendant des accessoires pour le voyage, Travis McMaster pensait bien faire en se fournissant de plus en plus en Inde, plutôt qu'en Chine, pour échapper aux tensions grandissantes entre Washington et Pékin.
"Il faut croire que je me suis cru un peu trop malin", a déclaré le dirigeant de Cocoon USA.
Depuis août, les États-Unis imposent 50% de droits de douane sur de nombreux produits fabriqués en Inde, soit plus que les 30% visant les importations chinoises.
"Ces changements constants doivent cesser. On ne prend pas de décision pour notre entreprise sur un coup de tête. Cela devrait être pareil pour notre pays", a repris M. McMaster dont la société est basée dans l'État de Washington (Nord-Ouest).
"On a nous a dit qu'il fallait faire le dos rond à court terme pour récolter des bénéfices sur le long terme. Mais je suis bien incapable d'imaginer le long terme pour le moment", a souligné Tiffany Williams, gérante d'une bagagerie au Texas.
AFP/VNA/CVN



