Trump ramène les droits de douane sur les automobiles japonaises à 15%

Le président américain Donald Trump a signé jeudi 4 septembre un décret abaissant les droits de douane sur les automobiles japonaises à 15%, au lieu de 25% jusqu'ici, et prévoyant que ceux appliqués à la majorité des produits japonais ne dépasseront pas ce nouveau taux.

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Le président Donald Trump a signé un décret abaissant les droits de douane sur les automobiles japonaises à 15%, au lieu de 25% jusqu'ici, et prévoyant que ceux appliqués à la majorité des produits japonais ne dépasseront pas ce nouveau taux. 
Photo : AFP/VNA/CVN

Ces surtaxes entreront en vigueur sept jours après la publication du nouveau décret au journal officiel américain, qui n'est pas encore intervenue, et confirment l'interprétation que le gouvernement japonais avait donnée de l'accord signé avec Washington en juillet.

Tokyo a salué le décret vendredi 5 septembre, le secrétaire général du gouvernement Yoshimasa Hayashi estimant que celui-ci marquait "la mise en œuvre fidèle et concrète de l'accord" conclu entre les deux pays.

Selon le décret, l'accord avec le Japon prévoit un plafond de 15% de droits de douane pour la majorité des produits japonais exportés vers les États-Unis, ceux étant déjà concernés par une surtaxe au-delà de cette limite voyant leurs taux inchangés.

Certains secteurs, à l'image de l'aéronautique, des matières premières non disponibles aux Éats-Unis ou des médicaments génériques sont exempts de ce taux de 15%, précise le décret.

En voyant la surtaxe imposée à ses automobiles fixés à 15%, contre 25% pour la majorité des véhicules entrant désormais aux États-Unis, le Japon obtient un traitement similaire à celui accordé à l'Union européenne.

Le document, publié sur le site de la Maison Blanche, lève les doutes sur les conditions de l'accord signé fin juillet entre Tokyo et Washington.

Le président américain Donald Trump s'exprime lors d'une réunion à la Maison Blanche, à Washington, le 26 août.
Photo : AFP/VNA/CVN

Le gouvernement japonais assurait que ce dernier prévoyait un taux maximal de 15%, à l'image de celui signé ensuite entre Washington et Bruxelles, alors que les États-Unis défendaient que ces 15% s'ajoutaient au contraire aux droits de douane déjà existants sur les différents produits japonais. Le décret valide ainsi la version de Tokyo.

Signé le 22 juillet, l'accord prévoit certaines contreparties de la part des entreprises japonaises, notamment via des investissements à hauteur de "550 milliards de dollars" dont "90% des bénéfices générés resteront aux États-Unis", avait assuré le président américain.

Certains points toujours en suspens

Malgré la signature de l'accord, Washington a tardé à publier le décret le formalisant, suscitant l'inquiétude du gouvernement japonais.

Le négociateur chargé des droits de douane s'est ainsi rendu jeudi dans la capitale américaine afin de pousser Donald Trump à signer le texte, six semaines après la fin des négociations.

Le ministre de la Revitalisation économique et négociateur japonais sur les droits de douane avec le gouvernement américain, Ryosei Akazawa, répond à des questions sur les droits de douane, à Tokyo, le 21 avril.
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"Il est nécessaire que les États-Unis publient un décret présidentiel dès que possible pour modifier les droits de douane réciproques et réduire les surtaxes sur les automobiles et les pièces automobiles", avait déclaré Ryosei Akazawa avant son voyage.

Par ailleurs, certains points restent en suspens, notamment concernant les investissements japonais annoncés par M. Trump, Tokyo estimant de son côté qu'il s'agira majoritairement de prêts et de garanties.

Outre ces investissements, le Japon s'est aussi engagé à acheter "pour huit milliards de dollars de produits américains", sans préciser de calendrier, et les deux pays doivent étudier les conditions d'achat de gaz naturel liquéfié (GNL) en provenance d'Alaska.

Enfin, Tokyo a promis d'acheter "des avions commerciaux de fabrication américaine, notamment 100 Boeing", selon la Maison Blanche, ainsi que de "lever les restrictions de longue date" qui empêchaient l'accès des automobiles américaines au marché japonais.

L'accord ne prévoit en revanche pas de modification des droits de douane américains appliqués à l'acier et à l'aluminium, qui sont désormais de 50%.

Le Japon cherche dans le même temps à diversifier ses marchés, Tokyo s'étant notamment engagée le 29 août à investir 68 milliards de dollars en Inde, avec qui elle a convenu d'approfondir ses relations, tant commerciales qu'en matière de sécurité.

AFP/VNA/CVN




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