Des cabinets médicaux changent la vie des villageois

Depuis cinq ans, un nouveau modèle de soins de santé a révolutionné la vie des habitants de quatre villages frontaliers de Nghê An : des cabinets médicaux installés directement aux postes de garde-frontière.

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Le commandant et médecin militaire Nguyên Ba Luong (droite) s’entretient avec des malades au cabinet médical frontalier de Phuc Son. 
Photo : VNA/CVN

Étant l’un des huit modèles de “cabinet médical frontalier” mis en place par les gardes-frontières de la province de Nghê An (Centre), celui de la commune de Phuc Son, dans le district d’Anh Son, a contribué à améliorer l’efficacité des soins de santé et des traitements dans quatre villages frontaliers depuis cinq ans.

En plus d’assurer la sécurité et l’ordre, le poste-frontière de Phuc Son s’est coordonné avec les autorités locales pour mettre en œuvre des programmes de développement économique et social. Cela a permis de créer des moyens de subsistance et d’aider la population à lutter contre les maladies et la faim, renforçant ainsi la confiance et l’affection des fonctionnaires et des habitants.

Examens et traitements

L’activité est en plein essor au “cabinet médical frontalier” de Cao Vêu 2. Même sous la canicule de juillet, les habitants de Phuc Son continuent d’affluer pour bénéficier de consultations et de soins gratuits dans ce cabinet situé dans le village de Cao Vêu 2.

Malgré l’heure avancée de midi, le commandant Nguyên Ba Luong, 51 ans, médecin militaire du poste de garde-frontière de Phuc Son et responsable du “cabinet médical frontalier”, reste constamment présent et examine attentivement les patients.

Vi Thi Thiêt, 58 ans, une femme d’ethnie Thai du village de Cao Vêu 2, raconte qu’elle se rend régulièrement au “cabinet médical frontalier” pour faire mesurer sa tension artérielle, vérifier son rythme cardiaque et ses articulations, et recevoir des médicaments gratuits. Auparavant, lorsque ce “cabinet” n’existait pas, chaque fois qu’elle tombait malade, elle devait demander à des proches de l’emmener en moto au dispensaire de la commune, situé à plus de 20 km sur une route forestière à travers collines et montagnes, un trajet très pénible.

De nombreux autres patients confirment que, depuis la création de ce cabinet, les examens médicaux et les traitements sont devenus beaucoup plus pratiques. Les médecins militaires du poste-frontière de Phuc Son sont régulièrement présents pour fournir rapidement des soins de santé aux habitants, avec une attitude très enthousiaste et des conseils attentionnés. De jour comme de nuit, chaque fois que des personnes doivent être examinées, ils sont présents ou traversent les montagnes et les forêts pour se rendre chez les habitants afin de les osculter.

Les villages de Cao Vêu 1, 2, 3, et 4 de la commune de Phuc Son sont situés en amont des rivières Giang et Vêu, dans la zone tampon de la forêt vierge de Pù Mat. Il y a plus de 40 ans, la région était couverte de montagnes et de forêts, avec seulement quelques dizaines de familles d’ethnie Thai installées. Aujourd’hui, les quatre villages comptent près de 400 ménages, soit plus de 1.340 personnes, dont plus de 84% sont d’ethnie Thai.

En 2002, le Comité populaire du district d’Anh Son a construit le dispensaire de Cao Vêu, qui disposait de trois agents médicaux pour donner les premiers soins à la population. En 2014, ce poste médical a été déplacé près de l’autoroute N°7, obligeant les habitants à parcourir plus de 20 km pour s’y rendre.

Selon le colonel Hoàng Thanh Tùng, responsable politique du poste de garde-frontière de Phuc Son, conscient des difficultés rencontrées par la population pour se soigner, en particulier les personnes âgées et les enfants, ce poste a proposé au commandement des gardes-frontières de Nghê An de mettre en place un “cabinet médical frontalier”, ce qui a été approuvé. En février 2019, ce modèle a été établi dans le village de Cao Vêu 2, avec un médecin militaire chargé de fournir des soins de santé et des médicaments gratuits à la population.

Le budget de fonctionnement du cabinet provient principalement du soutien du commandement provincial des gardes-frontières, du poste de garde-frontière de Phuc Son, de la Croix-Rouge, de l’Union des femmes du district d’Anh Son, ainsi que d’autres organismes et bienfaiteurs.

Le médecin Nguyên Ba Luong explique que ces cinq dernières années, l’établissement a examiné, traité et fourni des médicaments gratuits à environ 5.000 personnes. Les patients viennent principalement pour des problèmes d’hypertension artérielle, des affections cardiovasculaires, ainsi que des maladies des os et des articulations. Les enfants, quant à eux, souffrent souvent d’infections respiratoires ou intestinales.

Réduction de la pauvreté

Qu’il pleuve ou qu’il vente, le commandant et médecin militaire Nguyên Ba Luong examine les patients avec diligence. 
Photo : VNA/CVN

Selon le colonel Hoàng Thanh Tùng, le poste de garde-frontière de Phuc Son gère et protège plus de 26 km de frontière, avec sept bornes (de numéros 441 à 447). La zone est adjacente au district de Xaychamphone, dans la province lao de Bolikhamsai.

Afin de mener à bien les programmes de développement socio-économique dans la région, le poste de garde-frontière de Phuc Son se coordonne avec le Front de la Patrie et l’Association des agriculteurs du district pour mettre en œuvre plusieurs initiatives telles que l’aide aux étudiants démunis, l’élevage de porcs et de poulets, et la culture de plantes. De nombreux ménages soutenus par le poste ont ainsi pu sortir de la pauvreté.

Ngân Thi Loan, résidente du village de Cao Vêu 4, en est un exemple. Elle a bénéficié de deux porcs reproducteurs, de 100 poulets et d’une aide technique. Elle a désormais accumulé suffisamment de capital pour agrandir sa ferme d’élevage, cultiver un hectare de thé et 1.000 m² de manioc.

Depuis de nombreuses années, les habitants des villages frontaliers de Phuc Son sont habitués à voir les gardes-frontières revenir chaque jour pour examiner leur santé et les aider à développer l’économie. Tout cela contribue à renforcer les liens entre l’armée et la population.

Huong Linh - Xuân Tiên/CVN

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