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Quach Van Thiêp (chemise blanche) partage ses expériences avec des anciens combattants et des ménages d’éleveurs. |
Photo : CTV/CVN |
Après avoir quitté l’armée en 1981, Quach Van Thiêp, commune de Gia Tuong, province de Ninh Binh (Nord), a choisi de retourner sur sa terre natale pour s’y établir durablement. "À mon retour, j’ai décidé de me consacrer à la production afin de stabiliser la vie de ma famille. Profitant des terres agricoles disponibles, j’ai osé louer près de 3 ha de rizières peu productives pour les transformer en étangs piscicoles et en zones d’élevage de porcs et de canards pondeurs", partage-t-il.
Les premières années furent particulièrement ardues : manque de capitaux, absence d’expérience… Pourtant, M. Thiêp n’a jamais baissé les bras. Il s’est formé activement, a intégré les avancées scientifiques et technologiques à ses pratiques agricoles. Grâce à cette persévérance, son exploitation a progressivement trouvé son équilibre et est devenue rentable. Soucieux de partager, il n’hésite pas à transmettre son savoir-faire à ses anciens camarades et aux foyers voisins.
Initiative exemplaire, modèle reproduit
Son exploitation porcine constitue aujourd’hui une référence en matière de gestion agricole intégrée. L’élevage repose sur des équipements automatisés : distribution d’aliments et d’eau, ventilation, système de traitement des odeurs, ainsi qu’un dispositif de litière biologique. Chaque année, la ferme produit en moyenne 500 porcelets, plusieurs millions d’œufs de canard et environ 7 tonnes de poissons d’élevage. L’ensemble de l’activité génère un chiffre d’affaires annuel estimé à plus de 250 millions de dôngs. Par ailleurs, l’exploitant maintient un engagement actif en faveur de l’économie solidaire locale, en partageant gratuitement son expertise technique avec d’autres anciens combattants en situation précaire.
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Pham Van Càn (gauche) présente son produit de sauce de crabe fermentée répondant à la norme OCOP 3 étoiles. |
Photo : CTV/CVN |
Comme lui, Pham Van Càn, ancien soldat domicilié dans la commune de Khanh Trung, s’est engagé à bâtir sa prospérité sur sa terre d’origine. Il a investi dans l’apiculture et la fabrication traditionnelle de mam cay (sauce fermentée à base de crustacés). Chaque année, il écoule plusieurs centaines de litres de miel et près de 1.000 litres de sauce fermentée, pour un revenu de plusieurs centaines de millions de dôngs.
"Pour garantir la qualité et le goût authentique de nos produits, toutes les étapes - de la sélection des ingrédients à la fermentation - doivent être irréprochables", explique-t-il. Son produit a récemment été reconnu OCOP (À chaque commune son produit) 3 étoiles, ce qui l’encourage à poursuivre ses investissements dans l’amélioration de la qualité.
Dinh Thi Hông, responsable du Comité du Front de la Patrie de Khanh Trung, témoigne : "M. Càn est un producteur performant et engagé dans la vie communautaire : participation matérielle et financière aux projets de développement rural, contributions aux fonds pour les invalides de guerre, pour les personnes défavorisées, pour les victimes de l’agent orange, ou encore pour les sinistrés des catastrophes naturelles. Il partage également ses expériences de production avec les autres membres de l’association, devenant une source d’inspiration précieuse".
À l’extrême Sud, dans la province de Dông Thap, l’ancien combattant et invalide de guerre Vo Van Hoàng est lui aussi un exemple de résilience. Né en 1930 à Dôc Binh Kiêu, ancien soldat du bataillon 502, il a perdu sa jambe gauche lors de la bataille de Ca Bèo en 1968. Après la réunification nationale, sa famille s’installe à Tân Công Sinh, une zone alors isolée et marécageuse.
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L’ancien combattant et invalide de guerre Vo Van Hoàng et sa femme. |
Photo : CTV/CVN |
"La terre était acide, les mauvaises herbes épaisses. Lorsqu’il pleuvait, les inondations rendaient tout plus difficile", se souvient-il. Avec courage, sa famille défriche 6 ha.
Mais les premières récoltes sont décevantes : les plants de riz jaunissent, puis meurent. Acides, rongeurs, parasites... Nombreux sont ceux qui ont quitté la région, découragés. Pas M. Hoàng.
Surmonter les épreuves
Soutenus par leur famille, lui et sa femme persistent. Ils cultivent leur rizière, acceptent des petits travaux agricoles, pêchent, récoltent légumes et coquillages... Durant plus de sept ans, malgré les pertes, ils persévèrent.
"Ce n’est qu’au début des années 1990 que les choses ont commencé à changer. Nos parcelles sont devenues fertiles et enfin rentables", confie-t-il.
Peu à peu, ils économisent, investissent dans du matériel agricole moderne. Aujourd’hui, leur maison est spacieuse et bien équipée. Le couple possède trois tracteurs, utilisés à la fois pour ses propres rizières et pour proposer ses services aux voisins. Chaque année, il dégage plusieurs centaines de millions de dôngs de revenus. "Grâce à nos efforts, notre famille vit décemment. Et avec le soutien de l’État, nous avons pu bénéficier de séjours de repos, ce qui me remplit de gratitude", partage M. Hoàng avec un grand sourire.
Trinh Van Lon, président de l’Association des anciens combattants du district de Tam Nông, exprime son admiration : "Je salue la détermination de ces anciens soldats et invalides de guerre, qui surmontent les épreuves pour devenir des producteurs chevronnés. Leurs exemples, comme celui de M. Hoàng, sont des modèles à suivre pour tous nos membres".
Thao Nguyên/CVN