Démission du gouvernement : la Belgique replonge dans une grave crise politique

La crise politique Belgique s'est aggravée le 26 avril avec la démission effective du gouvernement, faute de rapprochement entre Flamands et francophones, rendant probable des élections anticipées alors que le pays doit bientôt présider l'Union européenne (UE).

«Le roi a accepté la démission du gouvernement que le Premier ministre lui avait présentée le jeudi 22 avril et a chargé le gouvernement de l'expédition des affaires courantes", a indiqué le Palais royal dans un bref communiqué.

Une ultime tentative de conciliation faite par le ministre des Finances, le francophone Didier Reynders, pour relancer les négociations sur la question des droits linguistiques des francophones vivant dans la banlieue flamande de Bruxelles, a échoué le 26 avril. Sonnant le glas des espoirs de compromis.

"Je regrette que le dialogue nécessaire pour mener à une solution négociée n'ait pas abouti au résultat escompté", n'a pu que constater M. Leterme, qui en est à sa troisième démission de chef de gouvernement, dont 2 effectives, depuis l'été 2008. Disant à présent attendre des "initiatives" du roi, il a jugé nécessaire de faire en sorte de poursuivre le travail mené par son équipe depuis 5 mois pour faire face à la crise économique.

Albert II a la possibilité de confier à une personnalité la mission de former un nouveau gouvernement, mais cette piste semble très difficile à suivre.

L'autre possibilité est la convocation de législatives anticipées, qui pourraient avoir lieu à la mi-juin, alors que le pays prend la présidence tournante de l'UE le 1er juillet. Les libéraux flamands, à l'origine de la chute du gouvernement, ont prôné cette solution le 26 avril soir.

Mais ces élections risquent de déboucher sur une poussée des partis les plus durs, surtout côté flamand où selon les derniers sondages les partis indépendantistes sont soutenus par 40% de l'électorat. Ce qui compliquerait encore toute tentative de rapprocher francophones et néerlandophones.

Cette nouvelle crise est encore plus profonde que celle qui avait ébranlé la Belgique en 2007 et 2008. Elle fait craindre pour l'avenir du pays dans sa forme actuelle.

"Dans les prochains mois, il faudra réfléchir à ce qu'on souhaite encore faire ensemble entre le Nord et le Sud du pays", a souligné Didier Reynders.

Signe de la défiance actuelle entre le Nord et le Sud du pays, le président du parti indépendantiste flamand NVA, Bart De Wever, a fustigé la mission de conciliation du ministre des Finances en ces termes : "Cela revient à demander un avis à Marc Dutroux sur les bonnes moeurs", a-t-il dit en référence au pédophile meurtrier belge.

Les 2 communautés se disputent sur les droits linguistiques des francophones dans la banlieue flamande de Bruxelles.

Cette question, liée au district bilingue français-néerlandais de "Bruxelles-Hal-Vilvorde" a été à l'origine de la démission du gouvernement, provoquée le parti libéral flamand, l'Open VLD, mécontent de l'absence de progrès.

AFP/VNA/CVN

(28/04/2010) [/body]

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