Davos : Bruxelles conteste les arguments de David Cameron

La Commission européenne a contesté le 26 janvier les arguments avancés par le Premier ministre britannique à Davos pour rejeter le projet de taxe sur les transactions financières dans l'UE, qualifié de "folie" sur le plan économique.

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Le Premier ministre britannique David Cameron le 26 janvier, à Davos.

David Cameron a argué d'estimations faites par la Commission européenne elle-même pour démontrer l'impact économique désastreux à ses yeux du projet.

Selon le Premier ministre britannique, la Commission a évalué à 500.000 le nombre d'emplois qui seraient perdus et à quelque 200 milliards de dollars la réduction du Produit intérieur brut (PIB) induite pour l'Union européenne.

"De tels chiffres ne sont certainement ceux que la Commission entend soutenir", a indiqué la porte-parole de la Commission pour les questions de fiscalité, Emer Traynor, estimant que l'étude mentionnée par David Cameron avait été "complètement sortie de son contexte".

"Si l'on veut évaluer l'impact de la taxe sur les transactions financières de manière équilibrée, il faut aussi prendre en compte l'impact sur la croissance et l'emploi des nouveaux revenus" créés par la taxe, évalués par Bruxelles à environ 57 milliards d'euros par an, a-t-il dit.

"Et donc si les revenus sont recyclés de manière intelligente dans l'économie il n'y aura aucun impact négatif sur la croissance et l'emploi", a jugé la porte-parole.

Elle a estimé qu'en période d'austérité la taxe sur les transactions financières offrait une "alternative" intéressante pour récolter des recettes supplémentaires, avec un impact "limité" sur le secteur bancaire et à ses yeux aucun risque de délocalisation des activités financières.

La Commission a présenté en septembre un projet de taxe sur les transactions financières pour toute l'UE, destiné à alimenter partiellement le budget de l'UE. Elle est toutefois rejetée en l'état par certains pays, le Royaume-Uni, le Danemark et la Suède notamment, alors qu'il faut l'unanimité des Vingt-Sept.

Du coup, la France et l'Allemagne sont prêtes à aller de l'avant avec une initiative limitée à la zone euro.


AFP/VNA/CVN

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