La Grèce a repris la négociation sur sa dette avec les banques créancières

La Grèce a repris le 18 janvier les négociations pour un effacement partiel de sa dette, qui doivent se poursuivre le 19 janvier, en vue d'un accord possible avant la fin de la semaine avec ses banquiers, qui relâcherait quelque peu la pression sur la zone euro.

Le ministre grec des Finances, Evangélos Vénizélos, le 12 janvier à Athènes.

 

Au bout de deux heures et demie de réunion le 18 janvier soir au bureau du Premier ministre, le ministre des Finances, Evangélos Vénizélos, a annoncé devant les députés que les discussions avec les créanciers avaient "repris" et qu'elles allaient "continuer" le 19 janvier. Il s'exprimait dans le cadre d'un débat sur un projet de loi en cours.

Les deux négociateurs côté créanciers privés, Charles Dallara et Jean Lemierre, ont également publié un bref communiqué indiquant que les discussions avaient "repris" et qu'elles allaient se poursuivre le 19 janvier. Malgré l'optimisme affiché des autorités grecques sur les chances d'aboutir à un accord "avant la fin de la semaine", les marchés restent inquiets, échaudés par le précédent de l'interruption le 13 janvier des discussions.

Faute d'accord, Athènes est sous la menace d'un défaut de paiement désordonné en mars, qui menacerait l'existence à terme de la zone euro. Sans accord avec ses créanciers, le pays ne pourra en effet pas rembourser 14,4 milliards d'obligations arrivant à échéance le 20 mars.

M. Papademos a réaffirmé son optimisme dans un entretien avec l'International Herald Tribune publié le 18 janvier au matin. "La conclusion d'un accord est très proche", a-t-il affirmé.

La Grèce négocie sur deux fronts. Elle espère obtenir de la part de ses créanciers privés (banques, sociétés d'assurance, fonds spéculatifs...) un effacement d'au moins 50% de la dette qu'ils détiennent, soit 100 milliards d'euros, et un échange de titres, avec une maturité allant jusqu'à 30 ans.

Mais quasi simultanément, la Grèce doit aussi convaincre l'UE, le FMI et la BCE de débloquer un deuxième prêt de 130 milliards d'euros, dont le principe a été décidé en octobre. Les deux opérations étant liées et interdépendantes, la négociation d'Athènes avec ses créanciers privés, premier domino du jeu, relève plutôt d'une négociation internationale de grande envergure, impliquant aussi bien le FMI que les pays de la zone euro.

Deux négociateurs grecs ont d'ailleurs rencontré le 17 janvier à Washington un haut responsable du Trésor américain et ont participé à des réunions techniques au siège du FMI. Ils étaient attendus à Athènes le 18 janvier au soir.

Face aux conjectures des marchés et médias sur les perspectives d'un défaut de paiement de la Grèce, un haut responsable de la Banque centrale européenne (BCE), José Manuel Gonzalez-Paramo, a quoiqu'il en soit estimé le 18 janvier qu'un défaut grec n'était "pas nécessaire", "pas désirable" et "peu probable". 

AFP/VNA/CVN

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