"Nous sommes d'accord qu'il faut renforcer la coordination des politiques économiques", afin d'assurer de la stabilité dans l'Union européenne à un moment où "l'euro connaît à coup sûr une grande phase de défi", a déclaré la chancelière devant la presse en compagnie du Premier ministre espagnol, José Luis Rodriguez Zapatero, à l'issue de consultations germano-espagnoles à Hanovre (Nord de l'Allemagne).
"Tous les pays de l'Union européenne (UE) sont tenus de revenir à une politique de finances solides pour éviter que notre monnaie commune soit attaquable (sur les marchés), ce qui nous nuirait", a estimé la chancelière, lors de cette conférence de presse organisée avant l'ouverture du salon du hi-tech Cebit, dont l'Espagne est l'invitée d'honneur.
Mme Merkel et M. Zapatero, dont le pays exerce la présidence de l'UE, ont tous 2 appelé à ce que les pays de l'UE respectent "les règles du jeu" que l'Union s'est elle-même fixées, en l'occurrence le Pacte de stabilité qui lie les pays de la zone euro.
Mme Merkel a dit "insister" pour que la Grèce, empêtrée dans ses problèmes de dette, mette en oeuvre un programme d'austérité lui permettant de "respecter nos règles". Elle a souligné qu'elle en discuterait avec le Premier ministre grec, Georges Papandréou, ce vendredi à Berlin. "Il est très important que les marchés aient confiance en l'euro", a redit Mme Merkel. Et pour ce faire, la Grèce doit faire ce qu'elle a promis, a-t-elle insisté.
Les marchés souffrent actuellement des pressions exercées sur l'euro en raison des incertitudes qui pèsent sur les finances grecques.
M. Zapatero s'est dit "convaincu que les difficultés qui existent aujourd'hui, comme en Grèce, peuvent être résolues dans le respect du Pacte de stabilité".
Pour la chancelière allemande, "tous les pays impliqués ont fortement profité de la zone euro, en particulier l'Allemagne", et "l'euro est bon pour nous tous".
Lors de l'inauguration du salon du Cebit le 1er mars, Mme Merkel a souligné que les nouvelles technologies permettaient d'interconnecter le monde mais qu'elles accroissaient dans le même temps les risques de contagion en cas de problème, comme l'a prouvé la crise financière.
AFP/VNA/CVN