Cinq "terroristes" et deux policiers tués au Kazakhstan

Cinq "terroristes" et deux membres d'une unité d'élite des services spéciaux du Kazakhstan ont été tués au cours d'une fusillade près d'Almaty, capitale économique de ce pays d'Asie centrale longtemps épargné par ce type de violences, a indiqué le 4 décembre le parquet.

«Au cours d'une opération spéciale, deux membres de l'unité Aristan du Comité de sécurité nationale (KNB ex-KGB) sont morts des suites de leurs blessures", a indiqué le parquet.

La fusillade a eu lieu dans la nuit du 3 au 4 décembre après que les suspects ont refusé de se rendre et ouvert le feu sur les forces de l'ordre.

"Cinq membres du groupe terroriste ont été liquidés, dont leur chef", a expliqué le bureau du procureur.

Les forces kazakhes avaient "localisé" ces suspects dans village de Boraldaï à moins d'une dizaine de kilomètres au nord d'Almaty, où, poursuivis par la police, ils s'étaient réfugiés dans une maison.

Le bureau du procureur a ajouté que ces personnes étaient responsables d'une attaque à Almaty le 8 novembre qui avait coûté la vie à deux policiers et qu'ils y "planifiaient de nouveaux actes de violences".

Deux grenades, deux fusils d'assaut Kalachnikov et deux pistolets Makarov ont par ailleurs été retrouvés sur les lieux. "Il n'y a aucune menace pour la population ni de raison d'être inquiet", a néanmoins assuré le parquet.

Le Kazakhstan, qui a voté récemment une nouvelle loi renforçant les contrôles sur les organisations religieuses, a connu ces derniers temps une série d'attentats revendiqués par des islamistes.

Ainsi, sept personnes, dont cinq policiers, ont été tuées dans une série d'attaques commises par un islamiste présumé qui s'est fait exploser à Taraz (Sud) en novembre, selon les autorités du pays.

Par ailleurs, un groupe nommé Jund al-Khilafah (Soldats du Califat) a revendiqué deux explosions, survenues le 31 octobre à Atyrau, dans l'Ouest du pays, sur les bords de la mer Caspienne.

En août, 18 personnes soupçonnées de préparer des attentats avaient été arrêtés à Almaty, et en mai, un attentat suicide a fait trois morts devant le siège régional des services de sécurité à Aktobé, dans le Nord-Ouest du pays.

Mi-novembre, le président kazakh, Noursoultan Nazarbaïev, avait martelé que son pays avait les moyens "d'écraser le terrorisme".

Au printemps, des talibans afghans avaient menacé le Kazakhstan de représailles si le gouvernement décidait de déployer des militaires en Afghanistan. Astana a depuis renoncé à ce projet.

Jusqu'à cette année le Kazakhstan n'avait connu que très peu d'attaques revendiquées par la mouvance islamiste contrairement à ses voisins -Ouzbékistan, Kirghizstan et Tadjikistan -, qui annoncent régulièrement l'arrestation de "terroristes".

Le Kazakhstan, pays regorgeant d'hydrocarbures et de minerais, est considéré comme l'un des plus stables d'Asie centrale.

AFP/VNA/CVN

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