Une mince couche de neige de trois centimètres a recouvert avant-le 10 février et le 10 février des régions des provinces du Henan, Hebei, Shandong, Shanxi, Jiangsu et Anhui, d'importantes zones de production céréalière, a indiqué le Bureau météorologique d'État.
Ces chutes de neige ont parfois été provoquées par des techniques d'ensemencement des nuages : depuis des années les météorologues chinois provoquent des précipitations en envoyant des substances chimiques dans le ciel.
La capitale chinoise, Pékin, a enregistré dans la nuit de mercredi à le 10 février ses premières précipitations depuis 108 jours, se couvrant d'un fin manteau de neige. Il faut remonter 60 ans en arrière pour trouver un hiver au cours duquel les premières neiges n'étaient toujours pas tombées début février.
"La neige ne va pas apaiser la sécheresse inhabituelle qui dure depuis plus de cent jours, pas plus qu'elle ne va réduire les conséquences de l'aridité sur l'agriculture", a estimé Sun Jingsong, un météorologue cité par le journal China Daily. "L'éventualité de neiges importantes demeure faible", a-t-il également souligné.
Le gouvernement chinois a annoncé mercredi qu'il allait débloquer 6,7 milliards de yuans (745 millions d'euros) pour lutter contre la sécheresse dans la grande plaine de la Chine du Nord, grenier à blé du pays le plus peuplé du monde.
Le plan d'urgence prévoit de stimuler la production de riz en le payant plus cher à la récolte, afin d'encourager les paysans à en produire davantage. Le gouvernement compte aussi détourner de l'eau vers les régions les plus affectées et construire des puits et des systèmes d'irrigation.
AFP/VNA/CVN