Carnage en Norvège : comparution du suspect, veillée d'hommage à Oslo

Anders Behring Breivik, le suspect du carnage de le 22 juillet en Norvège, a été placé en détention le 25 juillet après sa première comparution devant la justice, et plus de 100.000 personnes ont participé dans la soirée à Oslo à une veillée d'hommage aux victimes. Lors de sa comparution à huis clos, qui a duré 40 minutes, Anders Behring Breivik a reconnu avoir perpétré les attaques qui ont fait 76 morts, selon un bilan révisé encore provisoire.

Il sera en détention provisoire pour une période renouvelable de huit semaines, dont quatre en isolement total, conformément aux recommandations de la police, a annoncé le tribunal d'Oslo. Pendant l'audience, le suspect a reconnu les faits, sans toutefois plaider coupable, a déclaré le juge Kim Heger à la presse.

Selon l'agence de presse NTB, Anders Behring Breivik était arrivé au tribunal par une entrée située à l'arrière du bâtiment, et des personnes s'en sont pris au véhicule qui le transportait, une Mercedes blindée selon les médias, en criant "Traître" et "Salaud d'assassin".

Le suspect "a dit à plusieurs reprises qu'il s'attendait à être abattu" lors de son transfert ou de son arrivée au tribunal, a déclaré son avocat Geir Lippestad à la télévision publique norvégienne NRK.

Dans la soirée, entre 100.000 et 150.000 personnes ont conflué dans le centre d'Oslo, une ville de 600.000 habitants, pour une gigantesque veillée d'hommage aux victimes, selon les estimations de la police et des médias norvégiens. "Ce soir, les rues sont remplies d'amour", a déclaré le prince héritier Haakon devant l'immense foule massée au bord du fjord de la capitale norvégienne.

Lui succédant à la tribune, le Premier ministre Jens Stoltenberg a lancé : "Le mal peut tuer une personne, mais il ne peut tuer un peuple", en appelant à ce qu'il n'y ait "jamais plus de 22 juillet".

Les participants à cette "marche aux fleurs" avaient commencé à affluer après un appel au rassemblement également suivi dans plusieurs autres villes norvégiennes.

La marée humaine a plusieurs fois brandi ses roses vers le ciel en hommage aux victimes. La foule s'est dispersée après avoir chanté l'hymne national. Drapeaux en berne, la Norvège avait auparavant honoré la mémoire des victimes en observant une minute de silence entre 12h00 et 12h01 (entre 10h00 et 10h01 GMT), imitée par les autres pays nordiques (Finlande, Islande, Suède et Danemark) et les institutions européennes.

Alignés sur le parvis de l'Université d'Oslo, tout de noir vêtus, le roi Harald, son épouse la reine Sonja, arrivés sous les applaudissements de la foule, et le Premier ministre se sont figés aux douze coups de midi. Seul le cri des mouettes est venu rompre le silence. "Nous sommes un petit pays, mais nous sommes un peuple fier", avait déclaré dimanche M. Stoltenberg, assurant que la Norvège "n'abandonnera jamais ses valeurs".

Dans une interview à la BBC le 25 juillet, il a répété que la Norvège resterait attachée aux valeurs de l'ouverture et de la démocratie, mais a reconnu qu'elle serait à jamais changée par la tragédie du 22 juillet. "Je pense que la Norvège va changer. Il y aura un avant et un après", a déclaré M. Stoltenberg.

Le bilan des attaques a été revu à la baisse. Il est désormais de 76 morts (contre 93 morts dimanche) : huit personnes tuées dans l'attentat à la voiture piégée qui a ravagé le quartier des ministères et 68 abattues sur l'île d'Utoeya, non loin d'Oslo, où quelque 600 jeunes travaillistes étaient rassemblés.

Avant sa première comparution, Behring Breivik avait formulé deux souhaits auxquels le juge a refusé de souscrire. Le premier était, selon son avocat, que "l'audience soit publique" et le second qu'il puisse "être vêtu d'un uniforme".

AFP/VNA/CVN

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