Dans ses prévisions économiques actualisées, la Commission table sur une augmentation du Produit intérieur brut de 1,6% cette année dans les pays partageant la monnaie commune. Dans sa précédente estimation publiée fin novembre, elle prévoyait 1,5%, après 1,7% en 2010.
Pour l'ensemble de l'UE, elle a également légèrement relevé son pronostic, à 1,8% contre 1,7% prévus jusque là.
Bruxelles a notamment revu en hausse sa prévision concernant les deux premières économies de la zone euro. Pour l'Allemagne, qui "devrait être le moteur de la reprise" dans l'Union monétaire, elle table sur une croissance de 2,4% contre 2,2% auparavant, un peu plus que le gouvernement allemand (2,3%).
Pour la France, elle prévoit 1,7%, contre 1,6% jusque là. Une estimation cependant moins optimiste que celle du gouvernement français, qui table sur 2%.
Pour justifier son regain d'optimisme, la Commission invoque "les meilleures perspectives dont bénéficie l'économie mondiale" et "une meilleure confiance des entreprises".
"Alors que les exportations devraient continuer à soutenir la reprise, le rééquilibrage de la croissance vers la demande intérieure qui est attendu en 2011 devrait générer une croissance plus durable", a souligné le commissaire européen aux Affaires économiques, Olli Rehn. "Cependant, la reprise reste inégale et de nombreux États membres traversent une période d'ajustement difficile", a-t-il prévenu.
Si la Pologne devrait connaître une croissance de 4,1%, le Royaume-Uni de 2% ou les Pays-Bas de 1,7%, la situation est moins bonne pour les pays du Sud de l'Europe, fragilisés par la crise de la dette.
Le PIB devrait augmenter de seulement 0,8% en Espagne et 1,1% en Italie, indique la Commission. Par ailleurs, l'exécutif européen a revu nettement en hausse ses prévisions d'inflation pour 2011, à 2,2%, contre 1,8% attendus jusque là. C'est au-delà de l'objectif fixé par la Banque centrale européenne, chargée de veiller à la stabilité des prix, qui vise sur le moyen terme une inflation légèrement inférieure à 2%.
AFP/VNA/CVN