En mars dernier, BEVILUX a reçu un groupe d'entreprises vietnamiennes en visite en Belgique. Selon le directeur de la compagnie Incomfish Europe et président de l'association, Phan Ngoc Lân, cette visite a été une bonne occasion pour que les entreprises vietnamiennes et belges échangent des expériences et des mesures de coopération. "Après avoir connu les maintes difficultés du monde des affaires, nous avons compris que les hommes d'affaires Viêt kiêu devaient s'unir s'ils voulaient devenir plus forts", s'exclame le vice-président de BEVILUX, Nguyên Viêt Hoà.
Fort d'une expérience de 30 ans dans l'import-export en Europe, M. Lân affirme que si les entrepreneurs arrivent à comprendre les profits qui peuvent être tirés de la coopération, des milliers d'hommes d'affaires Viêt kiêu en Belgique et au Luxembourg pourront échanger des expériences dans plusieurs domaines.
"Nous voulons que l'association constitue un pont pour informer ses membres sur l'évolution du marché et des politiques belges et luxembourgeoises afin qu'ils puissent aménager leur production. Les Vietnamiens ont un point commun : où qu'ils vivent, ils se rassemblent, d'abord pour faire connaissance, puis pour coopérer", dit encore M.Lân.
La fondation de BEVILUX, selon l'ambassadeur du Vietnam en Belgique et au Luxembourg, Nguyên Manh Dung, créera un environnement de coopération et d'échanges d'informations entre les entreprises, les hommes d'affaires et les associations afin de renforcer les relations de coopération dans les secteurs économique, commercial, scientifique et technologique, contribuant à l'oeuvre de développement socioéconomique national.
Nécessité de construire une marque vietnamienne
L'important, c'est qu'après sa fondation, BEVILUX devienne vraiment un pont de liaison entre les entreprises vietnamiennes dans et hors du pays. Les entreprises nationales pourront étudier les expériences de celles implantées dans ces 2 pays, qui ont beaucoup d'expériences sur le marché européen.
Pourtant, selon M. Lân, pour augmenter la valeur des produits vietnamiens, il faudrait construire une marque commerciale, ce qui demande une coopération entre les entreprises dans et hors du pays.
Lê Van Phu, membre de BEVILUX, patron d'une entreprise d'importation de chaussures du Vietnam et de Chine en Belgique, confie : "Avec mes 40 années d'expérience dans le secteur, je trouve que beaucoup d'entreprises vietnamiennes ne reconnaissent pas les points forts des entreprises Viêt kiêu qui sont de bien comprendre les besoins et les goûts des consommateurs dans les pays où elles sont implantées". Alors, il est nécessaire que les entreprises vietnamiennes et les Viêt kiêu coopèrent davantage pour échanger leurs expériences.
Hà Minh/CVN