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L'Élysée l'a annoncé mercredi 3 septembre : "le Conseil des ministres a autorisé le Premier ministre à engager, conformément au premier alinéa de l'article 49 de la Constitution, la responsabilité du gouvernement sur une déclaration de politique générale qui sera présentée le 16 septembre devant le Parlement".
Manuel Valls à l'issue du Conseil des ministres, le 3 septembre à l'Elysée à Paris |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Cet engagement-test du gouvernement Valls II, formé le 26 août, aura donc lieu pendant la session extraordinaire du Parlement, qui s'ouvrira le 9 septembre, et précédera la conférence de presse semestrielle du chef de l'État, annoncée pour le 18.
Au sortir de la grave crise qui a conduit au remaniement ministériel, Manuel Valls n'était pas obligé à ce nouveau discours suivi d'un vote de confiance, exercice auquel il s'était livré il y a moins de cinq mois, le 8 avril.
Mais, décidé à asseoir sa légitimité contestée par une frange "frondeuse" du PS, il a fait le choix de solliciter ce vote, annonçant la semaine dernière qu'il aurait lieu "en septembre ou en octobre".
C'est le scénario express qui a été retenu par le tandem Hollande-Valls. Ce que réclamait d'ailleurs l'opposition.
Les sénateurs devront interrompre leur campagne électorale en vue du scrutin du 28 septembre pour écouter le discours du Premier ministre, comme le veut la tradition.
La date retenue est "un juste milieu", juge une source parlementaire. Mais il ne faut pas "confondre vitesse et précipitation", a plaidé Jean-Marc Germain, un des meneurs des frondeurs, appelant le Premier ministre à "convaincre chacun des députés socialistes et même au-delà" dans les 14 prochains jours.