Présidentielle afghane : négociations de la dernière chance entre Abdullah et l'ONU

Le candidat à la présidentielle afghane Abdullah Abdullah était engagé le 2 septembre dans des négociations de la dernière chance avec le représentant de l'ONU à Kaboul, Jan Kubis, après ses menaces de rejeter les résultats du processus électoral, selon son équipe.

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Les candidats à la présidentielle afghane : Ashraf Ghani (gauche) et Abdullah Abdullah.

"Les négociations entre Jan Kubis et Abdullah Abdullah continuent et ils sont toujours en discussions", a dit Muslim Saadat, un porte-parle de M. Abdullah.

Ces négociations interviennent au lendemain d'un nouvel ultimatum de l'équipe de M. Abdullah menaçant d'abandonner complètement toutes négociations politiques.

M. Saadat a précisé qu'une conférence de presse prévue pour le 2 septembre avait dû être reportée au 3 septembre à la demande de l'ONU et de représentants de la communauté internationale.

"Après leur rencontre hier (le 1er septembre), les deux candidats n'ont pas trouvé d'accord et aujourd'hui, il n'y a pas eu de rencontre entre les deux équipes", a ajouté M. Saadat.

Le porte-parole a précisé que les négociations avec l'ONU portaient sur le principal point de friction : la constitution d'un gouvernement d'union nationale.

L'équipe de M. Abdullah demande davantage de prérogatives pour le poste de "responsable exécutif" censé revenir à l'équipe perdante dans le gouvernement d'union nationale. Or, dans la Constitution actuelle, un tel poste doté de pouvoirs exécutifs importants n'existe pas.

Parallèlement, selon M. Saadat, M. Abdullah a été "clairement le gagnant" du deuxième tour du 14 juin et la victoire probable de son adversaire Ashraf Ghani est due à la fraude.

De son côté, M. Ghani a appelé le 2 septembre son rival à cesser de boycotter le processus électoral et à se joindre aux négociations sur le volet politique.

L'équipe de M. Ghani demande à l'équipe rivale de "revenir sur ses décisions et de continuer à coopérer. Ses menaces ne peuvent pas être sérieuses, cela ne peut qu'aggraver son isolement politique", a dit Faizullah Zaki, un porte-parole de M. Ghani.

M. Zaki a ajouté que les demandes de M. Abdullah devaient rester dans le cadre de la Constitution.

M. Abdullah avait déjà retiré ses observateurs la semaine dernière de la commission électorale indépendante (IEC) qui procède à l'examen des quelque 8,1 millions de bulletins de vote du deuxième tour, destiné à éliminer ceux qui seraient frauduleux.

Au lendemain du second tour, M. Abdullah avait dénoncé des fraudes massives, exacerbant ainsi les tensions entre les Tadjiks, qui lui sont favorables, et les Pachtounes, qui soutiennent M. Ghani.

AFP/VNA/CVN

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