>>Lesotho : le Premier ministre dénonce un coup d'État et s'enfuit en Afrique du Sud
Des soldats de Lesotho. |
Cette déclaration a fait suite à une réunion à Pretoria entre le président sud-africain Jacob Zuma et une délégation du gouvernement de coalition du Lesotho comprenant le Premier ministre Thomas Thabane, le vice-Premier ministre Mothetjoa Metsing et d'autres dirigeants.
M. Zuma, qui est également président de l'organe de coopération de la SADC en matière de politique, de défense et de sécurité, a convoqué cette réunion dimanche soir dans l'objectif de trouver une solution politique à la crise du Lesotho suite à un coup d'État dans ce pays samedi qui a contraint M. Thabane à se réfugier en Afrique du Sud.
La réunion a passé en revue la situation politique et de sécurité au Lesotho, au sujet de laquelle les dirigeants du gouvernement de coalition ont souligné que la situation politique et de sécurité s'était dégradée et nécessitait une intervention et un soutien immédiats de la SADC, selon un communiqué conjoint de la troïka de la SADC et des dirigeants du gouvernement de coalition du Lesotho.
"Cette réunion a réaffirmé l'engagement contenu dans la déclaration de Windhoek dans laquelle les dirigeants du gouvernement de coalition s'engagent à travailler ensemble pour restaurer la normalité, la stabilité, la loi et l'ordre, la paix et la sécurité dans le Royaume", indique ce communiqué.
À cet égard, les dirigeants du gouvernement de coalition ont accepté d'accélérer la mise en oeuvre de cette déclaration, en particulier en supprimant la prorogation du Parlement.
Ils ont convenu d'une feuille de route avec des échéances claires pour la suppression de la prorogation du Parlement, qui sera soumise au roi.
Les dirigeants ont également accepté de publier un communiqué commun appelant au calme et à la retenue dans le but de ramener rapidement la loi et l'ordre dans le Royaume.
Concernant les proches du personnel
de l'ambassade des États-Unis au Lesotho
Washington a déclaré le 1er septembre avoir ordonné aux membres inactifs des familles du personnel de l'ambassade des États-Unis au Lesotho de quitter le pays, en raison de l'incertitude quant à la situation sécuritaire dans le royaume.
"Le département d'État a ordonné le départ des membres des familles du personnel de la mission américaine qui n'ont pas d'emploi en raison des inquiétudes au sujet d'une possible détérioration de la situation sécuritaire au Lesotho", a déclaré dans un communiqué Jennifer Psaki, porte-parole du département d'État.
"Les citoyens doivent être conscients du fait que l'ambassade peut être contrainte de suspendre ses opérations sans aucun préavis si la situation sécuritaire continue de se détériorer", a-t-elle ajouté.
L'armée du Lesotho a fait une tentative de coup d'État le 30 août en occupant des bâtiments clés, prenant le contrôle du siège de la police et prenant d'assaut la résidence du Premier ministre Thomas Thabane dans la capitale Maseru, ce qui poussé le Premier ministre à se réfugier en Afrique du Sud. M. Thabane revenait de son intervention de lundi à la Communauté de développement de l'Afrique australe, un organisme intergouvernemental fort de 15 membres basé à Gaborone, au Botswana.
Xinhua/VNA/CVN