>>La Défense du Japon réclame un budget record sur fond de tensions en Asie
Quatre autres vétérans restent, dont Fumio Kishida aux Affaires étrangères. Cinq femmes font par ailleurs leur entrée dans l'équipe, dont la quadragénaire Yuko Obuchi comme ministre de l'Économie, du Commerce et de l'Industrie (Meti).
Le Premier ministre japonais Shinzo Abe (centre), le 3 septembre à Tokyo. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
M. Abe a donc choisi de maintenir en place les artisans de son ambitieuse politique de relance pour sortir la troisième puissance économique d'une quinzaine d'années de déflation, alors que ces "Abenomics" se trouvent à un tournant.
Au-delà des largesses budgétaires et d'une grande souplesse monétaire, d'importantes réformes structurelles sont jugées impératives. D'autant que le Japon peine à se relever d'une hausse de la taxe sur la consommation, passée de 5% à 8% le 1er avril, soulevant des interrogations sur la solidité de la reprise.
Se profilent par ailleurs des décisions importantes à prendre en matière fiscale, avec l'éventuelle entrée en vigueur d'une taxe à 10%, programmée en octobre 2015 et prônée par le Fonds monétaire international (FMI), pour enrayer l'augmentation de la colossale dette publique du pays.
Le ministre de la Revitalisation économique, Akira Amari, est très impliqué dans les discussions commerciales, notamment celles liées au projet d'accord de libre-échange connu sous le nom de Partenariat transpacifique (TPP) avec les États-Unis, entre autres nations.
Renforcer la puissance diplomatique du Japon
Le secrétaire général et porte-parole du gouvernement, Yoshihide Suga, garde aussi ses fonctions ainsi que le ministre des Transports, Akihiro Ota.
C'est la première fois depuis son retour au pouvoir en décembre 2012 que M. Abe opère un changement de têtes dans l'exécutif.
Un nouveau poste de Revitalisation des régions a été confié à un ex-ministre de la Défense, Shigeru Ishiba, qui va ainsi quitter ses fonctions de secrétaire général de Parti Libéral-Démocrate (PLD) présidé par M. Abe.
Car parallèlement à une réorganisation du gouvernement, M. Abe a décidé de remplacer les hommes-clefs de sa formation. L'ex-ministre de la Justice, Sadakazu Tanigaki, devient le secrétaire général du PLD.
Avec de nouvelles têtes, M. Abe veut accomplir la suite du parcours entamé en décembre 2012, surtout marqué par les Abenomics.
Il a aussi à cœur de renforcer la puissance diplomatique du Japon dans un contexte géostratégique de tensions en Asie et de crises multiples en Occident et au Moyen-Orient.
AFP/VNA/CVN