Afghanistan : Cameron à Kaboul rend visite au nouveau président Ghani

Le Premier ministre britannique David Cameron est devenu vendredi 3 octobre le premier dirigeant international à rendre visite au nouveau président afghan Ashraf Ghani, qui a accepté cette semaine le maintien dans son pays d'une force occidentale réduite en 2015, au terme de la mission de combat de l'OTAN.

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Cette visite-surprise de M. Cameron à Kaboul intervient dans un contexte sécuritaire tendu à Kaboul, où cinq attentats suicide des rebelles talibans, opposés à toute présence militaire étrangère, ont fait au moins 17 morts depuis lundi 29 septembre, jour de la prestation de serment d'Ashraf Ghani.

Ce dernier, un économiste de 65 ans réputé proche des Occidentaux, a pris la relève de Hamid Karzaï, seul homme à avoir dirigé le pays depuis l'intervention occidentale et la chute du régime des talibans fin 2001.

Le Premier ministre David Cameron avec des soldats britanniques sur la base de Akrotiri à Chypre, le 2 octobre.

La présidence afghane et le porte-parole de l'ambassade ont confirmé vendredi matin 3 octobre qu'un entretien entre MM. Ghani et Cameron était en cours peu après l'arrivée de ce dernier dans la capitale afghane, sans donner de détails sur les sujets évoqués par les deux dirigeants.

Cette visite intervient au moment où l'Afghanistan se dirige vers une transition sécuritaire avec la fin, en décembre, de la mission de combat des 41.000 soldats de l'OTAN dans le pays qui soutiennent les fragiles forces afghanes faces aux tenaces talibans.

M. Cameron devient ainsi le premier grand dirigeant international à rendre visite à M. Ghani. Le président pakistanais Mamnoon Hussain avait assisté à la prestation de serment lundi, mais son rôle demeure uniquement symbolique.

Mardi 30 septembre, au lendemain de l'accession au pouvoir de M. Ghani, Kaboul a signé avec les États-Unis et l'OTAN des accords encadrant le maintien d'environ 12.500 soldats étrangers dans le pays, dont 9.800 Américains, afin d'épauler les forces afghanes après 2014. Outre les États-Unis, l'Italie et l'Allemagne se sont engagées à maintenir des soldats en Afghanistan.

En Irak, l'absence d'un tel accord, en raison entre autres du refus des autorités locales d'accorder l'immunité juridique aux soldats étrangers, avait mené au retrait complet des soldats américains en 2011 dans ce pays désormais en proie à la violence islamiste et aux tensions communautaires.

En Afghanistan, la Grande-Bretagne est actuellement le deuxième pays contributeur dans la coalition internationale, derrière les États-Unis, avec quelque 3.900 soldats sur le terrain.

Londres ne s'est pas engagé à garder des soldats en Afghanistan dans le cadre de la future force réduite, mais a supervisé la création de l'"Académie militaire de l'armée afghane" qui a ouvert ses portes l'an dernier, au pied des montagnes qui entourent la capitale afghane.

AFP/VNA/CVN

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