Algérie : des ravisseurs de l'otage français décapité identifiés

Les autorités algériennes ont annoncé mardi 30 septembre avoir identifié des auteurs de l'enlèvement et de l'assassinat du Français Hervé Gourdel, une semaine après sa décapitation par un groupe algérien lié à l'organisation jihadiste État islamique (EI).

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"Les premiers éléments de l'enquête ont permis d'identifier certains des membres du groupe terroriste auteurs" de l'enlèvement et de l'assassinat d'Hervé Gourdel, a déclaré le ministre de la Justice, Tayeb Louh, à la télévision publique.

Ce guide de haute montagne de 55 ans avait été enlevé le 21 septembre à une centaine de km à l'est d'Alger par le groupe Jund al-Khilafa qui l'a ensuite décapité en représailles à l'engagement de la France, aux côtés des États-Unis, dans les frappes aériennes contre l'EI en Irak.

Un portrait du guide de haute montagne Hervé Gourdel, décapité en Algérie, devant l'hôtel de ville de Nice, le 25 septembre

L'enquête sur l'enlèvement et l'assassinat a été confiée à un juge d'un tribunal d'Alger spécialisé dans les affaires de terrorisme et le crime organisé, a précisé M. Louh.

Le parquet a requis des mandats d'arrêt à l'encontre des ravisseurs identifiés et une commission rogatoire pour "déterminer le lieu d'où a été postée la vidéo (de l'exécution) sur internet", a précisé le ministre.

La justice a également ordonné une commission rogatoire afin d'identifier les autres membres du groupe, a-t-il ajouté.

Jund al-Khilafa (les soldats du califat) avait menacé le 22 septembre dans une vidéo de tuer Hervé Gourdel si la France ne renonçait pas "sous 24 heures" à ses frappes aériennes en Irak, un ultimatum rejeté le lendemain par le président François Hollande.

La vidéo de la décapitation du Français, intitulée "Message de sang pour le gouvernement français", avait été postée le 24 septembre sur des sites jihadistes.

Allégeance à l'EI

Le groupe a posté mardi 30 septembre une vidéo dans laquelle il renouvelle son allégeance à l'EI.

Le touriste français avait été enlevé au lieu-dit Tizi N'kouilal, un carrefour routier au cœur du parc national du Djurdjura, un haut lieu du tourisme devenu un sanctuaire des groupes islamistes dans les années 1990, lorsque l'Algérie était en proie aux violences islamistes qui ont fait 200.000 morts.

Un étudiant algérien amateur de randonnée qui se trouvait avec Hervé Gourdel la veille de son enlèvement a raconté qu'ils comptaient, avec d'autres compagnons, effectuer un séjour d'une semaine dans une station climatique de Tikjda, à une trentaine de km de Bouira, en Kabylie.

Dans un autre entretien, accordé au journal algérien Echorrouk, ce jeune homme, Oussama Dehendi, a raconté les circonstances de l'enlèvement le 21.

Alors qu'ils étaient en route, ils sont soudainement encerclés par des hommes armés. "Ils nous ont dit appartenir à 'Jund al-Khilafa'".

AFP/VNA/CVN

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