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Dans le même temps, 41 enfants ont péri dans un double attentat contre leur école à Homs (Centre), l'un des bilans les plus élevés en terme de mort d'enfants depuis le début de la guerre en Syrie il y a plus de trois ans, selon une ONG syrienne.
Les États-Unis, qui poursuivent aussi leurs frappes en Irak voisin pour aider les autorités à repousser l'EI, ont prévenu qu'il ne serait "ni facile, ni rapide" de venir à bout de ce groupe extrémiste sunnite responsables d'atrocités dans les vastes régions qu'il contrôle dans les deux pays.
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Des Kurdes syriens attendent de pouvoir franchir la frontière avec la Turquie à Sanliurfa, le 30 septembre. |
À Kobané (nom kurde de la ville d'Aïn al-Arab), des combats acharnés opposaient l'EI aux membres des Unités de protection du peuple (YPG, principale milice kurde syrienne) qui la défendent "farouchement", selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
Les jihadistes sont à quelque 3 km de cette troisième ville kurde de Syrie, dont la prise leur permettrait de contrôler sans discontinuité une longue bande de territoire le long de la frontière turque.
"Bien qu'inférieurs en nombre et en armement, les combattants kurdes refusent de se retirer", a ajouté l'OSDH. "C'est pour eux une question de vie ou de mort".
Les YPG ont reçu le soutien d'avions de la coalition conduite par les États-Unis. Des avions de chasse et des drones américains ont mené trois frappes contre des positions jihadistes près de Kobané.
Au moins neuf jihadistes et neuf combattants kurdes ont été tués dans les frappes et combats, a précisé l'OSDH, faisant par ailleurs état de l'exécution par l'EI de 10 personnes aux environs de la ville.
Malgré ces raids, les jihadistes ont continué à tirer sur Kobané où se trouvent encore des milliers de civils, selon l'OSDH, après la fuite en Turquie de plus de 160.000 habitants de la région.
Les raids ne suffisent pas
"L'EI a bombardé intensément Kobané au mortier aujourd'hui (mercredi). J'ai jamais rien vu de tel", affirme Aliye Kahraman, une habitante de 70 ans ayant fui sa ville, au poste-frontière turc de Mursitpinar.
"La situation empire. Nous emmenons les femmes en Turquie et nous retournons combattre", témoigne un autre habitant, Husni Akca. "J'ai cinq garçons qui participent à la guerre à Kobané".
Après avoir renforcé son dispositif à la frontière, le gouvernement turc a déposé au Parlement, qui doit en débattre jeudi, une motion autorisant l'intervention de son armée en Irak et en Syrie aux côtés de la coalition, à laquelle participent à différents degrés une cinquantaine de pays.
"Les tonnes de bombes qui seront larguées par les airs ne constituent qu'une solution temporaire", a néanmoins prévenu le président turc Recep Tayyip Erdogan.
Ailleurs en Syrie, 41 enfants et sept autres personnes ont péri dans un double attentat à la bombe contre leur école dans le quartier loyaliste d'Akrama à Homs, selon l'OSDH.
L'attentat n'a pas été revendiqué mais son modus operandi rappelle ceux de l'EI ou du Front al-Nosra, la branche syrienne d'Al-Qaïda.
AFP/VNA/CVN