20 ans de Têt au Vietnam : Un Roumain partage son expérience

Vivant au Vietnam depuis 20 ans, le roumain Valentin Constantinescu y a célébré Têt vietnamien chaque année, d'abord avec ses amis, puis avec son épouse et sa belle-famille.

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Avant le Têt, il a trouvé une branche de pêcher parfaite.
Photo : CTV/CVN

Arrivé au Vietnam à 19 ans pour ses études, Valentin Constantinescu s'y est installé et a fondé une famille. Aujourd'hui âgé de 39 ans, il est complètement intégré à la culture locale.

Bien qu'il ait souvent joué le rôle d'"assistant" en cuisine pendant le Têt, cette année marque sa première expérience en tant que confectionneur de bánh chưng. Ses gâteaux ne sont peut-être pas parfaits, mais il est fier de son travail et réalise combien cette tâche est ardue.

Avant de se marier, il passait le Têt dans les dortoirs universitaires, chez des amis ou en vadrouille. Depuis son mariage, chaque Têt est une occasion de se réunir en famille. Après avoir vécu deux ans avec sa belle-famille à Hanoï, le couple s'est installé à Hô Chi Minh-Ville, mais il retourne régulièrement à Hanoï pour les fêtes.

"Je n'ai jamais voyagé pendant le Têt, car pour moi, c'est avant tout un moment familial. Aujourd'hui, beaucoup partent en voyage, mais je préfère éviter la foule", partage-t-il.

Cette année, Valentin et son épouse rentrent à Hanoï à temps pour célébrer le Têt avec les parents de sa femme. Il participe activement aux préparatifs : nettoyage, cuisine et organisation.

Le soir du réveillon, la famille se réunit autour de mets légers et d'un verre de vin, regarde l'émission "Táo Quân" et discute joyeusement. Pendant le Têt, il visite les pagodes et rend visite aux proches de la famille. "Ce sont les moments que je chéris le plus", confie-t-il.

Côté gastronomie, Valentin adore les spécialités du Têt, en particulier le bánh chưng frit, bien qu'il trouve le thịt kho un peu trop sucré.

Après 20 ans au Vietnam, c'est la première fois que Valentine confectionne lui-même ses banh chung.
Photo : CTV/CVN

S'il ne se sent pas encore capable de préparer seul un repas complet du Têt, il joue volontiers le rôle de commis. Voyant les femmes de la famille s'affairer en cuisine, il essaie de les aider pour qu'elles puissent profiter pleinement des fêtes.

Quand on lui demande ce qu'il aime le moins dans le Têt, il répond en riant : "Je n'aime pas trop faire le ménage ! C'est bien plus exigeant qu'un nettoyage ordinaire. Mais aujourd'hui, on peut faire appel à des services et même acheter des plats tout prêts. Cela permet de profiter du Têt sans trop se fatiguer. Ce qui compte, c'est d'être ensemble et de partager des moments heureux. Utiliser des services ne change pas l'esprit du Têt".

Il aimerait cependant que l'on prépare moins de nourriture. "Après le Têt, beaucoup de plats sont gaspillés. Il vaudrait mieux cuisiner juste ce qu'il faut".

Au début, il a été surpris par la tradition des li xi (les étrennes). "Je ne comprenais pas qu'on offre de l'argent comme cadeau, mais j'ai fini par en saisir la signification. Et même si cela fait mal au porte-monnaie, voir les enfants heureux en recevant leurs enveloppes rouges me remplit de joie".

Après 20 ans, il observe combien le Têt a changé. "Avant, les étrangers s'étonnaient que tout soit fermé pendant le Têt. Aujourd'hui, les magasins et supermarchés rouvrent très vite. Il n'y a plus besoin de stocker autant de nourriture".

Cependant, il regrette l'atmosphère d'antan. "Autrefois, les rues étaient vides et paisibles. C'était une expérience unique. Maintenant, dès le deuxième ou troisième jour de l’année, l'ambiance ressemble à celle d'un jour ordinaire".

Thao Nguyên/CVN

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