Œuvrer ensemble pour adoucir la douleur de l'agent orange

Pendant la guerre du Vietnam, l’US Air Force a déversé, de 1961 à 1971, quelque 80 millions de litres d’herbicides contenant de la dioxine, un puissant défoliant. Soixante-trois ans plus tard, ce poison tue encore, avec de terribles conséquences.

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Des enfants handicapés au Centre de réadaptation fonctionnelle de la commune de Cam Nghia, district de Cam Lô, dans la province de Quang Tri (Centre).
Photo : VNA/CVN

Le pays compte plus de 4,8 millions de personnes directement exposées au défoliant, dont plus de 3 millions en subissent encore les séquelles. Des centaines de milliers d’entre elles sont décédées dans la douleur. D'autres continuent de combattre tant bien que mal leurs maladies, souvent incurables. L'Association des victimes de l'agent orange/dioxine du Vietnam (VAVA) a soumis à plusieurs reprises des requêtes judiciaires contre les responsables pour demander que justice soit rendue aux victimes.

Le 25 juillet, la Franco-Vietnamienne Trân Tô Nga, qui poursuit depuis des années une dizaine de firmes en justice, a partagé des informations avec la presse. Elle est elle-même une victime de l’agent orange.

Trân Tô Nga (droite) dédicace son livre à ses supporters.
Photo : VNA/CVN

Lors de la rencontre, Trân Tô Nga a partagé son parcours ardu de 10 ans dans la poursuite du procès visant à rendre justice aux victimes. Elle a dit que ce chemin était long et difficile. Même si elle ne sait pas quand ni comment cela se terminera, elle et ses compagnons resteront courageux et fermes jusqu'au bout. À côté de demander aux entreprises chimiques d'assumer la responsabilité de leurs actes, elle souhaite que le monde entier connaisse les graves conséquences de l'agent orange/dioxine qui affectent des millions de personnes au Vietnam.

Dans cette lutte pour la reconnaissance et le dédommagement des millions de victimes, Trân Tô Nga n'est pas seule. En Suisse, le Parti travailliste lui a exprimé sa solidarité. En France, des centaines de Vietnamiens d'outre-mer et d'amis se sont rassemblés dans l'après-midi du 4 mai 2024, place de la République à Paris, pour montrer leur soutien à Trân Tô Nga ainsi qu'aux victimes.

Dans le pays, Conscients de l'immense douleur physique et psychologique des victimes de l'agent orange et de leurs familles, le Parti et l'État allouent un budget pour les subventions mensuelles, les soins de santé et la réadaptation des victimes. À cela s’ajoutent des activités de gratitude, d’encouragement et de soutien de nombreuses organisations et de la communauté.

Au moins 5.000 personnes ont participé le 4 août à une marche pour soutenir les victimes de l'agent orange/dioxine à Hô Chi Minh-Ville.
Photo : VNA/CVN

À Hanoï, le 16 juillet, la VAVA, le portail électronique humanitaire national et l'application de charité MB ont lancé le programme "Agir ensemble pour soulager la douleur de l'agent orange" 2024.

Plusieurs localités comme Hô Chi Minh-Ville, Tiên Giang et Soc Trang ont mené de nombreuses activités ces dernières années pour aider les victimes et leurs familles, notamment en construisant des maisons, en leur fournissant des services de santé et des fauteuils roulants et en leur accordant des bourses d'études. Hô Chi Minh-Ville accélère la construction d'un village qui offrira des soins et des formations professionnelles aux victimes, selon le président de l'Association des victimes de l'agent orange/dioxine de la mégapole du Sud, le général de brigade Trân Ngoc Tho.

VNA/CVN

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