"Faire revenir autant d'espèces en si peu de temps était un pari", confie Thomas Grenon, le directeur du Museum national d'histoire naturelle, qui chapeaute le parc zoologique, et Alexis Lécu, le chef vétérinaire.
Des visiteurs observent un lamantin nager le 12 avril au zoo de Vincennes, à Paris. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Depuis la réouverture en avril à l'issue de cinq ans de travaux pour un montant de 170 millions d'euros, "il y a eu des naissances, des départs dans le cadre de programmes européens et des arrivées : on attend un deuxième rhinocéros en octobre et un nouveau lamantin d'ici la fin de l'année", explique Thomas Grenon. Le "zoo est un lieu vivant, destiné à évoluer en permanence", souligne-t-il.
Le carnet rose de ces premiers mois est bien garni : "une quarantaine de naissances, sans compter les espèces très prolifiques", indique Alexis Lécu. Parmi les arrivées un peu exceptionnelles : un girafon, deux grands koudous (des bovidés à cornes originaires d'Afrique), une dizaine de flamants roses, deux babouins, trois lémuriens, une dizaine de boas, ainsi que des roussettes de Rodrigues (chauve-souris).
"Ce n'est pas le seul facteur, mais le fait qu'il y ait autant de naissances démontre la volonté de donner aux animaux des conditions de vie les plus proches de la nature", souligne Thomas Grenon.
"Dans la grande serre et dans la volière, l'adaptation est spectaculaire : les animaux colonisent un volume de plus en plus grand, utilisent de nouveaux endroits et surtout commencent à faire des nids", poursuit le scientifique.
"Pour les flamants roses, en général après un déplacement, il n'y a pas de naissance pendant plusieurs années", ajoute Alexis Lécu.
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