Le péage de transit poids lourds devrait rapporter cinq millions d'euros par an à Paris, 550 millions pour l'ensemble du pays. |
Le dispositif tel qu'il sera présenté les 29 et 30 septembre lors du Conseil de Paris se découpe en deux parties : une première "marche à blanc" dès le 1er octobre, avec activation du système mais "on ne fait pas payer" et la mise en œuvre définitive à partir du 1er janvier 2015, précise Christophe Najdovski, adjoint EELV chargé des transports.
La taxe, qui ne touche que les camions de plus de 3,5 tonnes, s'élèvera en moyenne à 0,13 euros par kilomètre et devrait rapporter cinq millions d'euros par an à Paris, 550 millions pour l'ensemble du pays.
Ce dispositif "n'est que la déclinaison parisienne de décisions prises cet été" au niveau du gouvernement, justifie M. Najdovski. Il a précisé que le boulevard périphérique parisien, ainsi que l'ensemble des autoroutes d'Ile-de-France, faisaient partie des 4.000 km touchés par ce péage dans l'Hexagone.
Le 26 juin, l'Assemblée nationale a en effet adopté un amendement gouvernemental qui remplace l'écotaxe par un péage de transit poids lourds. Sa date d'entrée en vigueur était fixée au 1er janvier 2015, précédée pendant trois mois par "une marche à blanc à l'automne".
À la fin d'une semaine marquée par un pic de pollution en Ile-de-France et alors que la maire PS de Paris, Anne Hidalgo, se rend avec François Hollande au sommet pour le climat à New-York mardi 23 septembre, ce péage entend s'attaquer au "transit international" du boulevard périphérique, "source de beaucoup de nuisances pour les riverains", a indiqué M. Najdovski.
Balayant les critiques sur une possible augmentation des prix, notamment de denrées alimentaires, en région parisienne du fait de ce nouvel impôt, l'élu EELV explique : "le montant de cette taxe est extrêmement modeste" et vise à "inciter le ressort vers les autres modes de transport, ferroviaire ou fluvial"