À New York, l'acteur Leonardo DiCaprio, le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, l'ancien vice-président américain Al Gore, le maire de New York, Bill de Blasio, le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius et la ministre de l'Écologie, Ségolène Royal, se sont joints brièvement aux manifestants, partis de Central Park en fin de matinée.
Manifestation pour le climat à New York. |
Les organisateurs espéraient 100.000 personnes. Selon leur décompte, 310.000 ont défilé, pour cette "Marche du peuple pour le climat".
"Défendez notre mère la terre", affirmait en espagnol une marionnette géante. "Le changement climatique nous affecte tous", pouvait-on lire sur une immense banderole. "Urgent, sauvons notre planète", affirmait une autre.
Étudiants, familles, syndicalistes, défenseurs de l'environnement, Amérindiens en tenue traditionnelle, tous s'étaient retrouvés autour d'un slogan : "Nous voulons de l'action, pas des mots".
Deux jours avant un sommet de l'ONU sur le climat, qui doit réunir plus de 120 chefs d'État et de gouvernement - un record pour ce dossier - ces marches avaient pour objectif de pousser les responsables politiques à agir "de manière ambitieuse" contre le changement climatique, et à s'engager, avant la conférence internationale de Paris fin 2015.
New York a réuni de loin la manifestation la plus importante. Mais des dizaines d'autres étaient organisées notamment à Londres (au moins 40.000 personnes selon les organisateurs), Berlin (plus de 10.000 selon la police et les organisateurs), Paris (5.000 selon la police, 25.000 selon les organisateurs), Stockholm, Rome, Madrid, New Delhi, Melbourne (30.000)ou Rio (5.000) : au total, selon les organisateurs, quelque 2.500 événements prévus dans 158 pays ont rassemblé 580.000 personnes.
Moment décisif ?
À Paris, l'ambiance était plutôt familiale. "Hier, on pouvait dire qu'on ne savait pas. Aujourd'hui, on sait. Le changement (climatique) est déjà en marche", a souligné Nicolas Hulot, envoyé spécial du président français pour la protection de la planète.
Des milliers de manifestants à Londres contre le réchauffement climatique. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
À New York, le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, portait une casquette bleue de l'ONU et un tee-shirt affirmant "je suis pour une action sur le climat".
"Notre mission est de faire de ce moment un moment décisif", a déclaré M.de Blasio qui, le 21 septembre, a annoncé son intention de réduire de 80% les émissions de gaz à effet de serre à New York d'ici à 2050, par rapport à 2005.
M. Fabius s'est lui félicité d'une "convergence contre le dérèglement climatique". "Le fait qu'il y a une manifestation comme celle-ci à New York montre qu'on va dans le bon sens, mais il y a encore beaucoup de travail", a ajouté le ministre français. "On ne peut changer que si tout le monde veut changer, les gouvernements et les populations", a-t-il ajouté.
Plus de 1.400 groupes s'étaient associés à la marche new-yorkaise, syndicalistes, écologistes, scientifiques, étudiants venus de 320 campus américains, artistes, groupes religieux, victimes de l'ouragan Sandy... Près de 500 autobus étaient venus de quasiment tous les États américains.
Certains manifestants étaient aussi venus d'Inde, du Zimbabwe, du Sénégal ou encore des îles Marshall, menacées d'être englouties par l'océan Pacifique.