"Nous avons poursuivi nos débats et nos discussions" sur le Fonds, "y compris la technique pour assurer la capacité effective de 440 milliards d'euros" promise au dispositif, a expliqué M. Juncker à l'issue d'une réunion du forum des ministres des Finances de la zone euro qu'il préside. "Pour ce qui est de l'augmentation de la capacité de prêt, nous avons examiné (...) plusieurs possibilités techniques, y compris l'augmentation des garanties, mais ceci doit encore être discuté plus en avant et plus en profondeur", a-t-il poursuivi. "Mon sentiment personnel est que cela sera fait par des garanties. Et ensuite nous devons discuter du rythme" de cette augmentation, a-t-il dit. "Vu l'importance des discussions en cours, vu la technicité des dossiers, et la nécessité d'aboutir à une solution cohérente et durable", et "après avoir émis un certain nombre d'options" et constaté des "divergences de vue entre les États" de la zone euro, "j'ai décidé de reconvoquer l'Eurogroupe" lundi prochain, a ajouté M. Juncker.
"Les divergences ne sont pas larges, elles sont minimes", a-t-il cependant indiqué. Lors d'un sommet le 11 mars, les chefs d'État et de gouvernement de la zone euro se sont mis d'accord pour porter à 440 milliards d'euros la capacité de prêt effective du Fonds de secours financier aux pays en difficulté. Ils ont chargé leurs ministres des Finances de mettre en musique cette décision, en vue d'un prochain sommet européen les 24 et 25 mars.
Le Fonds de soutien temporaire, mis en place l'an dernier au plus fort de la crise grecque, est déjà sur le papier doté de 440 milliards d'euros de garanties des États de la zone euro pour des prêts. Mais dans les faits il ne peut prêter que 250 milliards car il doit conserver le reste en réserve, afin de pouvoir bénéficier des taux d'intérêt les plus avantageux sur les marchés financiers lorsqu'il lève des fonds.
AFP/VNA/CVN