L'OPEP table sur une demande de brut de 87,8 millions de barils par jour, soit 0,1 mbj de plus que dans son précédent rapport. La prévision 2010 a également été ajustée de 0,05 mbj à 86,4 mbj.
"La croissance saine dans les pays en développement est la principale explication pour la hausse des prévisions", soulignent les analystes du cartel, qui estiment que les pays en développement consommeront autant de pétrole au second trimestre 2011 qu'au premier.
L'OPEP s'attend désormais à une croissance mondiale de 4% (+0,1 pt) en 2011.
"Si un hiver plus rigoureux que d'ordinaire a soutenu la demande de pétrole, l'envolée des prix pourrait atténuer la consommation si les niveaux de prix actuels persistent sur une période prolongée", prévient cependant l'OPEP.
Le 11 mars, les cours, malgré un recul en raison du séisme au Japon, se situaient largement au-dessus de cette marque. Le baril s'échangeait vers 11h00 GMT à 114,08 dollars à Londres et 101,48 à New York.
"La volatilité des prix du brut et la crainte d'autres interruptions de livraison" avec les contestations populaires au Moyen-Orient ont conduit à une hausse de la spéculation, note également l'OPEP.
Le cartel n'est pas inquiet pour la disponibilité de produits raffinés en Europe, principal consommateur du pétrole d'Afrique du Nord. "En tenant compte des stocks, les raffineurs devraient avoir suffisamment de temps pendant la saison consacrée à la maintenance pour s'adapter" au raffinage d'autres qualités de pétrole, relève l'OPEP.
AFP/VNA/CVN