Ogier, leader du championnat, a terminé cette 2e journée compliquée et très mouillée, longue de 153 km chronométrés, avec 38 secondes d'avance sur Neuville, leader le soir du premier août, et 39 secondes d'avance sur Ostberg, leader à midi.
"Je suis très satisfait, car on a vraiment fait du bon boulot cet après-midi. On a haussé le rythme et on les a un peu mis sous pression", a-t-il avoué à son retour à Jyväskylä, conscient que cette avance était un gros avantage avant d'attaquer "une dernière journée qui sera longue", le 3 août.
Le Français a commencé en douceur, signant deux temps scratch (ES8, ES10) le matin. "J'ai eu un peu de mal pour attaquer, je pourrais aller plus vite mais je ne suis pas en position de prendre des risques", expliquait-il à midi. Son but était alors "de rester dans le groupe de tête, quitte à prendre quelques risques en fin de rallye".
Puis quand il a vu que la plupart de ses rivaux avaient des petits soucis, à tour de rôle, Ogier a saisi l'occasion, signant tous les temps scratch (ES11 à ES15) jusqu'à la traditionnelle super-spéciale de l'hippodrome de Killeri en début de soirée, sur 2 km seulement, devant des milliers de spectateurs très détendus.
Le Français Sébastien Ogier salue le public lors du premier jour du rally de Finlande, à Jyvaskyla, le 31 juillet |
Hirvonen à une minute
Neuville, leader surprise le 1er août, a lui aussi choisi de ne pas tenter le diable le matin: "Je n'étais pas tout à fait à l'aise, pas assez en confiance. Je voulais surtout vérifier les notes et je sais que je pourrai aller un peu plus vite cet après-midi", disait-il à midi. C'est ce qu'il a fait, terminant la journée avec une seconde d'avance sur Ostberg malgré une crevaison dans l'ES13.
Ostberg a choisi de se concentrer sur son pilotage, sans consulter les temps partiels de ses rivaux: "Je suis très heureux de mon rythme, je ne prends pas de gros risques et je suis quand même très rapide", a dit le jeune Norvégien à midi, alors qu'il était en tête après l'ES10, juste devant Ogier.
Le Norvégien, vainqueur l'an dernier au Portugal, est resté au contact tout l'après-midi puis a cassé une roue dans l'avant-dernière spéciale: "C'était une loterie", a-t-il dit de cette ES14 parsemée de souches et de pierres déterrées par les grosses pluies du matin et le premier passage de tous les rescapés.
Le grand battu du jour a été le Finlandais Mikko Hirvonen (Citroën DS3), parti en tonneau dans l'ES12 et désormais 4e à une minute d'Ogier. Il lui reste 130 km chronométrés, en huit spéciales, pour tenter de battre le successeur de plus en plus probable de Sébastien Loeb au palmarès mondial. Le cauchemar des Finlandais volants continue.
AFP/VNA/CVN