Tour de France : Froome tutoie l'exceptionnel

Auteur d'une performance exceptionnelle, Chris Froome a assommé ses adversaires et probablement le Tour de France, le 6 juillet, dans la montée finale d'Ax-3 Domaines, pour enlever la 8e étape et prendre les commandes de la course.

Le Britannique Chris Froome avec le maillot jaune du Tour de France, le 6 juillet, à Ax-3 Domaines. Photo : AFP/VNA/CVN

En 5 kilomètres, le "Kenyan blanc" à la silhouette très haute a provoqué des dégâts considérables. Mais, pour ses adversaires, le coup de grâce est venu de son équipier australien Richie Porte qui a pris la deuxième place de l'étape, à 51 secondes du Britannique. Avec, en perspective, un possible nouveau "doublé" pour l'équipe Sky après celui de l'édition 2012 (Wiggins 1er, Froome 2e).

Sur les pentes de la station ariégeoise, les candidats au podium ont payé une note très élevée. Passe encore pour l'Espagnol Alejandro Valverde (3e) et le Néerlandais Bauke Mollema (4e), distancés d'à peine plus d'une minute.

Mais l'addition a dépassé les deux minutes pour le grimpeur catalan Joaquim Rodriguez, trois minutes et demie pour le Luxembourgeois Andy Schleck, quatre minutes pour l'Australien Cadel Evans et... douze minutes pour l'Américain Tejay Van Garderen.

Alberto Contador, lui, a lâché 1 min 45 sec. Encore a-t-il été aidé par son équipier tchèque Roman Kreuziger. Le champ des possibles s'est brutalement resserré pour le grimpeur espagnol, dominé sur son terrain et contraint désormais d'imaginer d'autres formes d'action.

Quant aux deux grimpeurs français attendus, ils ont lâché prise pour des raisons différentes. Thibaut Pinot, en difficulté dans la descente de Pailhères, a déboursé six minutes. Pierre Rolland, parti à l'avant dans ce col, a payé les efforts de ce quitte ou double dans l'ascension finale. "Mais je préfère perdre en ayant tenté que perdre sans rien faire", a déclaré l'Orléanais.

Le bloc de l'équipe Sky est-il aussi fort que l'an passé ?

Si le parallèle s'impose à partir des seuls résultats, il s'assimile à un trompe-l'oeil au vu de la conduite de la course. La formation britannique, toute-puissante en 2012 (et au début de la saison 2013) semble moins souveraine... mais plus habile tactiquement.

Les équipiers roule-toujours (Siutsou, Kiryienka) se sont écartés raisonnablement tôt dans cette première étape de montagne. En revanche, le Britannique Peter Kennaugh a joué un rôle-clé en accélérant dans le haut de Pailhères et au pied de la montée finale, derrière le grimpeur colombien Nairo Quintana. Avant que Porte étouffe la concurrence en tournant la poignée d'accélérateur aux 7 kilomètres.

Dans une étape bouclée à 38,5 km/h de moyenne, la formation de Froome a bénéficié aussi du travail aveugle de deux autres équipes, l'australienne Orica et la néerlandaise Belkin, derrière l'échappée du jour (Riblon, Marino, Molard, Hoogerland). Tête baissée, les deux équipes ont roulé pour précipiter le dénouement... prévisible.

AFP/VNA/CVN

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